Faute d’une bonne organisation le trajet depuis San Cristobal fut très long… après un enchaînement taxi – avion – navette – bus, c’est à 4 que nous arrivons au levé du jour dans l’état du Quintana-Roo, dans la petite ville de : Bacalar
« Eldoradin : qui n’accepte de partager avec personne son petit coin de paradis. » – Alain Finkielkraut
Ce que nous remarquons en premier, c’est la chaleur étouffante et les énooooormes moustiques par dizaines, voraces comme jamais ! Après une bonne douche dans notre hôtel nous partons en quête d’un bon petit dej’, direction la place centrale de la ville où nous déjeunerons devant un match de coupe du monde du Mexique : une bonne façon de se mettre dans l’ambiance !
Bacalar commence à devenir touristique mais est encore loin de la fréquentation de l’état voisin du Yucatán. Plus tranquille, reposante, nous y avons passé deux jours, entre farniente et découverte de la lagune aux sept nuances de bleus : une parenthèse ressourçante dans notre voyage.
La lagune est assez étroite et toute en longueur. Partout sa couleur nous invite à nous y baigner, et la chaleur de l’eau n’est pas pour nous déplaire ! Pour en profiter, plusieurs options s’offrent aux touristes :
- Depuis les pontons publics on peut y tremper les pieds ou y faire quelques plongeons,
- Si vous avez les moyens il existe de nombreux hôtels et restaurants qui disposent de leur accès privé, avec très fréquemment des balançoires sur l’eau… Un décor paradisiaque mais qui, on l’espère, ne transformera pas ce petit coin de paradis en parc à touristes !
- Se promener sur la lagune en bateau ou voilier.
Pour notre part on aura à peu près tout essayé, bah oui il faut bien rentabiliser notre venue ! Le premier jour depuis le restaurant « Los Rapidos » nous passons l’après midi à s’amuser dans le courant de l’eau qui longe le restaurant, ainsi qu’à nous reposer sur les transats, et les hamacs les pieds dans l’eau, bref un moment difficile !
Le soir on se fait un super restau en extérieur, que de spécialités mexicaines et il faut le dire, on se régale ! La cuisine est située à l’extérieur, tout comme le bar, ce qui donne une ambiance vraiment sympa, on vous recommande cette adresse ! (cf. « adresses utiles ci-dessous »)
Le lendemain nous partons en bateau avec une française installée à Bacalar depuis 13 ans. La fille de Kristel, née au Mexique est aux commandes du bateau et nous fait découvrir avec passion la lagune au bord de laquelle elle vit et partage son quotidien. Nous ne sommes que 6 à bord et nous apprenons beaucoup sur l’écosystème et l’histoire de cet incroyable endroit. Plusieurs arrêts sont effectués pour prendre le temps de découvrir les différents aspects de la lagune dans laquelle nous avons pieds quasiment partout.
- D’abord nous nous baignons dans le fameux canal des pirates, qui doit son nom à son histoire puisque ce canal était emprunté par les pirates depuis le Río Hondo, il s’agissait d’une porte d’entrée de la ville.
- Ensuite nous nous asseyons quelques temps pour se recouvrir de la boue que l’on récupère dans les fonds de l’eau… Un chouette moyen de se faire un bon gommage mais attention aux narines : le souffre présent donne par moment une petite odeur d’œufs pourris !
- Nous remontons ensuite sur le bateau et nous repartons en direction d’une cenote communiquant directement avec le reste de la lagune. Ici c’est tellement profond qu’on ne voit pas le fond, et la délimitation de la cenote avec le reste de la lagune est nette de part la différence de couleur de l’eau. On nous prête masque et tuba pour s’y balader. En longeant les contours de la cenote à la nage on se rend compte à quel point c’est profond…. De quoi avoir le vertige ! Le masque nous permet aussi d’admirer les racines des arbres qui longent les parois et quelques petits poissons qui se baladent. Pour les plus téméraires il est possible de sauter depuis des troncs d’arbre situés en hauteur.
- Enfin, nous longeons « l’île aux oiseaux », une île protégée à l’écosystème fragile que l’on n’a pas le droit d’approcher de trop près, mais qu’on prendra grand plaisir à observer de loin. Il s’agit d’un petit bout de terre où de nombreux oiseaux élisent domicile pour se reproduire.
En bref, nous avons passés deux jours incroyablement reposants et agréables au bord de cette lagune aux couleurs irréelles. On vous recommande chaudement le détour par ce petit coin de paradis ! Pour nous, c’est déjà l’heure de partir, Aude et Alexis ont un avion à prendre mais avant direction… Tulum !
Quelques adresses utiles, que l’on recommande chaudement :
- Los Rapidos : Petit coin de paradis situé à quelques minutes de Bacalar. Accessible en taxi – Entrée payante avec possibilité de manger sur place.
- Le restaurant Nixtamal (Cocina a Fuego y Ceniza) pour son cadre et son ambiance très agréable, mais surtout pour ses viandes grillées et ses poissons cuits au feu de bois dans une belles cuisines ouvertes.
- On recommande Krystel Tour pour visiter la lagune en bateau, et en plus elles parlent Français !
Pour finir, en bref et en humour, voici ce qu’on retiendra en quelques mots de Bacalar et ses alentours (mais pas que !):
- La killeuse de moustiques acte … On ne compte plus ! Mention spéciale pour le chauffeur de taxi qui se fait même taper (il était d’accord, après tout je le sauvais de piqûres intempestives !) par Justine qui ne supporte plus d’entendre le bourdonnement de ces petites bêtes !