Après avoir arpenté les rues de la célèbre ville de Medellín, nous partons pour la chaleur du Nord de le Colombie et de sa côte caraïbe où nous ferons étapes dans la ville de : Carthagène et le parc national Tayrona.
« Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu’il se suffit à lui-même. » – Nicolas Bouvier
Nous arrivons à Carthagène après avoir roulé en bus toute la nuit depuis Medellín et la chaleur humide est saisissante lorsque nous posons pieds à terre. La ville de Carthagène est très touristique, célèbre pour son centre historique (une ancienne ville fortifiée) ainsi que pour les excursions proposées sur les îles de l’Archipel du Rosaire et plus spécifiquement Playa Blanca et l’isla Grande qui sont facilement accessibles au public. En ce qui nous concerne, nous nous sommes contentés de la visite de la ville, ayant abandonné l’idée d’une excursion sur une île pour deux raisons : le prix que l’on a jugé excessif, et l’attrait touristique qui nous a un peu effrayé… On a eu peur de l’ambiance « les chtis à Miami » si vous voyez le genre: cocktail, musique à fond et tous agglutinés au même endroits… Notre choix a en plus été renforcé par le fait de savoir que nous verrions d’autres jolies plages plus tard. Dans le coin il y a cependant d’autres îles, moins touristiques mais un peu plus difficiles d’accès, notamment l’île de Mucurà accessible en petit bateau de pêche depuis la ville de Tolù à 2h au sud du Carthagène. Ayant découvert cela un peu tard et n’ayant pas énormément de temps devant nous, nous n’avons malheureusement pas pu nous y rendre.
- Carthagène
Nous avons donc visité le centre historique de Carthagène en une journée, centre que l’UNESCO a érigé au rang de Patrimoine Mondial de l’Humanité. Ce n’est pas très grand, mais c’est magnifique! Nous pensons qu’il s’agit de l’une des plus belles, si ce n’est LA plus belle ville visitée jusqu’à ce jour. Malgré la chaleur accablante nous avons marché au gré des rues, bercés et émerveillés par tant de couleurs. Les demeures datant de l’époque coloniale arborent des façades colorées et des balcons en bois fleuris… Un charme indéniable pour cette ville autrefois forteresse. D’ailleurs il est aussi possible de visiter l’ancien château fort ainsi que de se balader sur les anciens remparts de la ville en bord de mer. Pour être honnête, le plus sympa c’est quand même de se perdre dans les petites rues !
- Santa Marta et le parc national Tayrona
Après avoir visité cette jolie ville nous partons pour Santa-Marta, ville étape idéale pour organiser son séjour au Parc Tayrona situé à quelques kilomètres, environ 1 h de bus. Dans cette ville, il n’y a franchement rien à voir ni à faire…. En revanche le parc Tayrona vaut complètement le détour ! Pour s’y rendre, prendre un bus au niveau de la place du marché, il vous dépose devant l’entrée du parc. Pour info il est recommandé d’être vacciné contre la fièvre jaune si vous vous y rendez. Bref, de là, après avoir payé l’entrée du parc il faut marcher un peu pour arriver jusqu’au premier camping, ou bien pour les plus fainéants il y a des navettes, payantes. Il est vrai que la balade n’est pas des plus agréables puisque vous longez la route mais nous étions en hors saison et c’était réellement très calme, peu de voitures passaient et ce qu’on entendait le plus c’était le chant des oiseaux !
Pour dormir il y a plusieurs formules et il y en a pour tous les budgets, on vous détail tout dans notre rubrique « adresses utiles » ci-dessous. Cela va d’un simple hamac en camping jusqu’à la « éco-hab » luxueuse. En ce qui nous concerne, ce sera dans le premier camping du parc en tente au bord de l’océan.
Après avoir posé quelques affaires dans la tente, nous tombons à notre plus grande surprise sur Stéphanie et Baptise, un couple de Français que l’on avait rencontré au tout début de notre voyage lors d’une excursion en bateau sur le canal de Beagle à Ushuaïa. Quelle coïncidence de se retrouver là, au point le plus haut que nous visiterons en Amérique du Sud, après avoir fait connaissance à son extrémité Sud ! On est heureux de se revoir, on a évidemment plein de choses à se raconter même si l’on était restés en contact, alors le repas du soir sera le moment parfait ! Chacun part de son côté puisqu’ils étaient déjà là depuis plusieurs jours nous n’avons pas les mêmes projets. En ce qui nous concerne nous allons à pieds jusqu’à la petite plage surveillée « la piscineta », en lien avec les éco-habs situées juste à côté mais qui demeure visiblement « publique ». Nous passons un bon moment à profiter de la chaleur de l’eau et du paysage apaisant fait de mer, de sable et de collines verdoyantes avant de rentrer au camping. En chemin nous nous arrêtons sur le plage de Carnaveral, une grande étendue de sable fin, désertique, où il est interdit de se baigner en raison des forts courants.
Après une bonne soirée avec nos amis Stephanois Baptise et Stéphanie, nous nous quittons de nouveau, chacun prenant un chemin différent, eux repartant prochainement pour la France… En cette deuxième journée nous décidons d’aller jusqu’à l’autre extrémité du parc, ou du moins, l’extrémité accessible à pieds. Il faut pas mal marcher d’une plage à l’autre, heureusement nous avons laissé nos gros sacs à l’auberge de Santa -Marta et n’avons que les petits avec nous. Malgré la chaleur écrasante, nous prenons beaucoup de plaisir à randonner dans ce parc qui ne présente aucune difficulté technique et dont les paysages sont incroyables. Nous marchons au milieu des forêts denses, des singes, des lézards et des oiseaux… Et quand on commence à être vraiment trempés de sueurs nous arrivons comme par miracle à une nouvelle plage où on enfile le maillot de bain et hop, à l’eau ! Quel bonheur, surtout dans une eau turquoise comme celle là avec les palmiers et la forêt en toile de fond ! Nous nous sommes baignés sur la plage de « la Piscina », la plus belle selon nous et où nous étions encore une fois très tranquilles. Pour manger nous sommes allés jusqu’à « San Juan », et avons même pousser un peu pour nous rendre sur la plage « nudista », très jolie elle aussi. On ne pourra cependant pas vous dire si c’est vraiment une plage nudiste car nous y étions seuls… Afin de profiter au maximum de la journée avant de repartir à Santa-Marta nous décidons de rester le plus longtemps possible et donc de prendre une navette pour nous ramener jusqu’à l’entrée. De là, nous montons de suite dans un bus, et c’est reparti pour Santa Marta.
En bref, nous nous attendions à un endroit vraiment très touristique, mais nous avons été très agréablement surpris ! Nous savons qu’en haute saison il faut réserver son entrée à l’avance car le parc accepte au maximum 6000 entrées par jour, ce qui est déjà énorme ! Pour nous, nous retiendrons de ce parc un endroit aux contrastes saisissants entre forêts et plages où il fait bon de prendre son temps et de le laisser filer… Désormais nous reprenons la route, cette fois pour retrouver nos amis belges et fêter nos 1 an (déjà) de mariage, direction la région de San Gil et Barrichara, notre dernière étape colombienne !
Quelques adresses utiles, que l’on recommande chaudement (testées et approuvées !):
- On s’est régalés dans cette boulangerie-restau proche de la place centrale de Santa Marta : Le Canoa, où nous avons bu l’un de nos meilleurs jus frais de maracuya (fruits de la passion). On y trouve aussi de vraies baguettes et de succulentes viennoiseries et pâtisseries françaises !
- Prix et Logement dans le parc Tayrona – Eco Habs : 850 000 $CL la nuit (4pers. max), Cabanas : 550 000 $CL la nuit (5 pers. max), Camping Castilletes : 37 000$CL le hamac (1pers.) et 60 000 $CL la tente (2 pers. max). Les prix des autres campings (emplacement, location tente ou hamac) sont de plus en plus cher plus on va loin dans le parc. Et bon à savoir, le dernier camping a une réputation plus festive que les autres.
- On recommande clairement le 1er camping, Castilettes dans le parc Tayrona pour plusieurs raisons : Calme, tentes face à la mer et prix attractifs. Certes il on le concède, il demeure cependant moins bien placé que les autres …
Pour finir, en bref et en humour, voici ce qu’on retiendra en quelques mots de Carthagène et ses alentours (mais pas que !):
- Trouver un supermarché de rêve juste à côté de notre Airbnb … Et bien, on s’est fait plaisir ! Queso Azul, baguette, charcuterie, etc !
- Si vous aussi vous comptez faire un petit tour à Carthagène, préparez vous à l’avance. On a bien failli « péter un câble » à cause des vendeurs ambulants omniprésents dans le centre historique! Ce n’est pourtant pas la première fois de notre voyage mais là c’était vraiment étouffant… Malgré nos « no, gracias », certains nous on même reproché de ne pas prêter assez attention à ce qu’ils vendaient. Bref, un record ! #insupportable
- La chaleur, elle aussi nous a fait péter des câbles ! Difficilement supportable à certains moments de la journée … La clim est indispensable et on comprend maintenant pourquoi !
- Se raconter nos voyages avec nos amis les Pigeons d’Ushuaïa (Stéph & Bapt) permet une fois encore de relativiser sur les petits soucis d’un voyage… Eux se sont fait voler l’intégralité de leurs affaires après seulement 1 mois et demi… Nous on a perdu une gourde et une carte SD, ouf!
- Se faire cracher dessus dans la rue par des gamins qui étaient dans un bus: moche pour Bastien, mais fou-rire pour Justine !
- La galère des distributeurs continue … Impossible (encore) de retirer un pesos ! #àsec #créditagricool
- Histoire moins drôle, qui nous rappelle qu’il ne faut jamais baisser sa vigilance lorsque l’on voyage: l’agression de la française et de son mec juste devant notre auberge. Deux hommes bien préparés, armés de couteaux qui les ont détroussé de toutes leurs affaires personnelles qu’ils avaient sur eux… Et oui, ce n’est pas une généralité mais ça existe!
Ju & Bas