Après avoir expérimenté quelques pas de Salsa à Cali, nous voici pour un bon moment dans la région du café, et plus précisément dans le joli petit village de : Salento.
« La vie ce n’est pas attendre que les orages passent, c’est d’apprendre comment danser sous la pluie. » – Sénèque
Nous n’avons pas passé beaucoup de temps dans la capitale de la Salsa, trop peu pour y consacrer un article entier, mais de ce qu’on a pu voir, peu de charme et beaucoup d’insécurité … Cali ne nous a pas séduits. Cloîtrés dans le quartier San Antonio où l’on trouve d’ailleurs tous les « gringos » de la ville, nous avons quand même été faire un tour dans le centre historique (de jour, car pas recommandable de nuit), pas moche, mais pas pour autant très joli à nos yeux. Ça grouille de monde contrairement au jour de notre arrivée qui était férié, où seuls les nombreux sans-abris fréquentaient les rues. Bref, notre soirée à la Topa, l’un des nombreux bars ou l’on danse la salsa a clairement sauver notre court séjour à Cali. On a adoré ce lieu où se retrouvent jeunes et vieux, décontractés ou sur leur trente-et-un, en couple ou entre copains, pour s’amuser, danser et même pour certains enflammer la piste. Un lieu rempli de vie, de joie et de fête ! On recommande, même pour ceux qui ne savent pas danser : aller y boire un verre (ou plus, ça aide à se lancer !) permet déjà d’être dans l’ambiance et d’en prendre plein les yeux !
C’est donc depuis Cali que nous avons rejoint Salento, et quel contraste entre cette grosse ville et cette petite bourgade coincée dans les montagnes. Un vrai bonheur pour nous d’arriver ici au cœur de la région du café. Salento est un village plein de charme avec ses nombreuses maisons colorées, ses rues pavées, et sa place centrale animée. On s’y sent tout de suite bien, et même si c’est un lieu assez touristique, en hors-saison comme en ce mois de mai ça ne se ressent pas trop. Alors on décide de poser nos sacs à dos ici pour une petite semaine, avec comme objectif principal de partir en trek plusieurs jours en direction du volcan Paramillo del Quindio … Mais pas que !
- La Vallée de Cocora
Nous commençons donc notre séjour par une petite mise en jambe en partant à la journée dans la vallée de Cocora. Nous partons sous le soleil depuis la place centrale où nous montons dans une jeep qui nous amène au départ de la rando situé à une petite demi-heure de route. Malheureusement le ciel s’assombrit rapidement et pour Justine c’est un début de journée bien trempé car elle passe le trajet debout à l’arrière de la voiture… A notre arrivée il pleut des cordes mais puisque nous sommes là, on décide de suivre tout de même notre idée de départ et c’est couverts de nos imperméables ainsi que du magnifique poncho de lluvia de Justine que nous partons pour 4h annoncées. Par chance le ciel se découvre rapidement et après 45 minutes de marche le soleil revient ! Nous avons ainsi pu profiter pleinement des différents paysages que nous avons traversés. D’abord, on se retrouve tout petits aux pieds des centaines de palmiers de cire emblématiques de la région (ils sont même représentés sur certains billets !). Ces palmiers très fins peuvent atteindre jusqu’à 70 mètres de haut, de loin comme de près c’est assez irréaliste ! Nous grimpons ainsi jusqu’à une jolie finca située en hauteur avant de redescendre par une forêt peuplée d’une grande diversité d’arbres là encore assez impressionnants. Ensuite, et c’est peut-être notre partie préférée, nous longeons la rivière et traversons de nombreux petits ponts de singes en bois au milieu d’une végétation digne d’une forêt tropicale, c’est dépaysant et superbe ! Pour terminer, et c’est là sans aucun doute la partie que l’on a le moins aimé, nous regagnons le village de départ en passant par la campagne et ses chemins super boueux ! Après une bonne heure de funambulisme sur des troncs d’arbres et quelques petites victoires remportées sur la boue, nous vivons chacun notre tour l’échec à seulement 10 minutes de l’arrivée : on s’enfonce jusqu’à la cheville dans la boue ! Il fallait bien que ça finisse par arriver… Mais en bref ce que l’on retiendra de cette rando un peu physique au départ à cause du dénivelé et de la pluie, ce sont surtout les magnifiques endroits par lesquels passe le chemin, une très bonne journée !
- La visite d’une finca de Café
Le lendemain nous partons à pieds depuis notre hostel pour aller visiter une finca de café biologique : la finca « Don Elias ». Après une bonne heure de marche (en descente, aïe aïe aïe pour le retour), nous effectuons une visite guidée en espagnol. Des fincas dans le coin il y en a des dizaines (le café est d’ailleurs aussi un emblème de la région), mais ce qui nous a séduit dans celle-ci c’est surtout qu’elle soit biologique. Ici ça fonctionne en permaculture : on joue sur la diversité et la complémentarité de la flore plantée pour le bon développement du plant de café : chaque espèce présente son utilité. On visite ainsi la plantation et apprenons les différentes étapes pour arriver jusqu’à l’obtention d’un café comestible. Ce chouette moment très instructif se termine par une dégustation du café produit : un régal !
- Trek Paramillo del Quindio
Nous sommes partis à 3 avec Karine, une française rencontrée lors de notre bref séjour à Cali pour ce trek de plusieurs jours. L’objectif est de faire un aller-retour jusqu’au volcan Paramillo del Quindio situé à plus de 4700m d’altitude. Pour en savoir plus sur ce trek, on vous raconte tout dans un article annexe, cliquez ici. (en cour de rédaction)
- Balade à cheval
Bastien y a pris goût et nous nous laissons tentés par une balade à cheval de 4h avec Oscar, un passionné ! Nous partons seulement tous les deux avec lui, pour un prix dérisoire par rapport à ce dont on a l’habitude en France. Encore une fois on monte à l’américaine sur des chevaux bien portants et bien traités, c’est un vrai plaisir ! Nos chevaux ont un peu de caractère et tous les trois veulent être en première position dans la file… On passe donc la plupart du temps au trot ou au galop à se doubler selon la volonté de nos montures ! On traverse des fincas, des forêts, on s’arrête à de belles cascades, on longe la rivière parfois sur la rive, parfois les jambes dans l’eau, et on termine par une grande montée sportive pour les chevaux. En bref, 4h de pur plaisir dans le calme des campagnes environnantes, on recommande chaudement !
Pour conclure, nous avons adoré Salento tant pour son ambiance chaleureuse que pour ses activités variées et ses paysages à couper le souffle. Pour nous il s’agit là clairement d’une étape incontournable si vous passez en Colombie. Maintenant nous repartons pour quelques jours en ville, direction Medellín.
Quelques adresses utiles, que l’on recommande chaudement (testées et approuvées !):
- On nous l’avait recommandé, et bien on n’a pas été déçus ! Ce petit resto Vénézuelien est juste délicieux ! Tellement que nous y sommes allés plusieurs fois… Son nom: Cumana Bistro, situé à l’angle de Carrera 4 et Calle 4. Foncez-y !
- Nous avons réalisé le trek du Paramillo del Quindio avec l’agence Rutas de Montana. On recommande fortement pour son prix, mais aussi pour leur sympathie !
- Si vous souhaitez visiter une finca, le choix est grand ! Mais c’est sans hésitation que l’on recommande la Finca don Elias, qui se démarque des autres à nos yeux. A quelques kilomètres de Salento, faisable à pied.
- Pour une petite balade à cheval au milieu des fincas de café, c’est sans conteste avec Oscar, véritable colombien dans l’âme qu’il faut réserver. Le nom de son agence situé au Carrera 6#7-65, Cabalgatas San Pablo.
Pour finir, en bref et en humour, voici ce qu’on retiendra en quelques mots de Cali ainsi que de Salento et ses alentours (mais pas que !):
- On peut le dire… On a vécu un moment de solitude intense quand on est rentré dans la boîte de la Topa où se danse la Salsa. Il n’y avait que des couples sachant danser merveilleusement bien, et pour ne pas nous faciliter la tâche, la disposition des lieux est telle que ceux qui ne dansent pas regardent ceux qui dansent… Bref, tout ce dont on a besoin pour se lancer bien sûr!
- On avait pourtant un plan en béton pour festoyer à Cali: réserver dans une auberge tenue par un Français, bien notée sur Booking et recommandée par le guide du routard. En général avec tout ça vous pouvez être sûr de tomber sur un repère de voyageurs francophones, et c’était bien notre intention afin de sympathiser rapidement et de sortir en groupe, plus on est de fous, plus on rit… Finalement échec total: le gérant n’est pas du tout accueillant, on se demande s’il ne serait pas en pleine dépression, et l’hostel est vide… On est seulement 3 français pour l’occuper! Bref, on repassera pour l’ambiance…
- On retiendra la belle rencontre de Karine, la française de l’hostel de Cali que nous avons retrouvé à Salento pour faire le trek de 3 jours ensemble. On pourrait sans doute écrire un livre sur « les histoires de Karine », je crois qu’on n’a jamais rencontré quelqu’un avec autant de poisse… et d’humour! Alors même si ce n’est pas forcément drôle pour elle, nous on ne se lasse pas des heures à l’écouter nous raconter toutes ses misères! Allez Karine, ça finit toujours par tourner le carma !
- Incroyable mais vrai, Bastien est définitivement converti: « le cheval le cheval c’est trop génial… » Hum hum.
- Il nous a fallu venir au fin fond d’un petit village colombien pour découvrir et apprécier à sa juste valeur… La cuisine vénézuélienne!! #muyrico
- Et à Salento décidément on mange bien puisqu’on s’est aussi régalés autour de saveurs thaï… Un bon poulet thaï au curry, rien de mieux pour changer un peu de la banane frit !
Ju & Bas
Buenos dias Las « Rainas » del viaje
Peux-t-on dire désormais de Bastien :
« L’air du paradis est celui qui souffle entre les oreilles d’un cheval. »
Besos
Sandrinata