Episodio 2.6 – Argentina, Salta

Après la route des vins de Mendoza à vélo nous partons pour les routes des quebradas, direction : Salta.

« Le futur n’est pas à découvrir, mais à inventer ! » – Sylvain D. Deux Alpes.

Après un long trajet de bus nous arrivons au petit matin et sous la pluie dans la ville de Salta. Heureusement la météo tourne rapidement en notre faveur ce qui nous laisse le loisir de nous promener dans cette belle ville coloniale. Nous découvrons de nombreux et jolis édifices colorés et une ambiance beaucoup plus tranquille et agréable que Mendoza. On s’y sent tout de suite bien, et c’est tant mieux car on va y passer plusieurs jours. Nous en profitons pour goûter à la spécialité argentine : la Parilla. La Parilla, c’est un concept : on vous sert de la viande avec de la viande et de la viande…Vous l’aurez compris, très peu pour les végétariens ! Il y a un petit peu de tout, du chorizo, des côtes de porc, du poulet, de la viande rouge… Le tout cuit sur une espèce de gros barbecue et servi dans un plat continuant de cuire sur la table en même temps que l’on en mange. Un régal, mais très copieux et un peu écœurant à la fin ! Bref notre séjour à Salta aura été pour nous de l’occasion de recharger un peu les batteries avant de partir sur les routes…

Et oui, après avoir posté une annonce sur un groupe Facebook nous retrouvons Louise et Amandine, deux françaises prêtent à se joindre à nous pour louer une voiture afin de parcourir les alentours de Salta. Après avoir écumé la rue des agences, nous louons une Chevrolet Classic pour (650 Pesos / jour, soit environ 27€). Nous passerons les 5 prochains jours ensemble à la découverte des paysages du Nord et du Sud de Salta. 5 jours à en prendre plein les yeux à bord de notre petite voiture, roulant tantôt sur route, tantôt sur piste désertique, traversant des paysages aux mille et une formes et couleurs, bref un décor grandiose, et tout ça dans une super ambiance !


  • Jour 1 : De Salta à Tilcara

Nous commençons donc par la « boucle nord », pour rejoindre dans un premier temps San Antonio de los Cobres en empruntant la route qui longe la voie ferrée du « tren a las nubes » (« train des nuages »). Cette voie a été construite au début dans l’optique de mettre en place un train qui traverserait toute la cordillère des Andes. Ce projet ayant été un peu trop ambitieux le train a été reconverti en train touristique, et le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est très, très cher ! #cettefoiscionn’estpasdespigeons

Question paysage, nous avons été servis pour cette première longue journée de route. D’abord en quittant Salta nous nous retrouvons très rapidement au milieu d’un décor montagneux verdoyant avant de pénétrer sans transition dans la « Quebrada del Toro », un paysage beaucoup plus sec et aride, avec des cactus qui décorent les montagnes aux formations géologiques parfois loufoques de part et d’autre de longues portions de routes rectilignes.

Après avoir déjeuner quelques empañadas dans un petit restau local (dont les toilettes étaient elles aussi très locales…) à San Antonio de los Cobres, nous repartons direction « Les Salinas Grandes », en faisant un crochet pour aller voir le fameux viaduc par lequel passe le train des nuages… 1h30 de piste tout de même ce crochet, alors on vous avoue que même si c’était impressionnant ça ne vaut peut-être pas le détour.

Ensuite la route jusqu’au Salinas Grandes, c’est simple… C’est toujours tout droit, il faut juste traverser le désert ! Ha, et un rio aussi qui passait par là… Bref, comme dirait le monsieur de la location de voiture « cuidado mucho ! » (faire très attention), car si un problème nous arrivait, ça nous coûterait très cher de nous faire dépanner par-là, quand bien même tu puisses appeler du renfort… Finalement, tout s’est bien passé pour nous on a adoré ce paysage de plaine désertique parsemée de lamas, vigognes et ânes sauvages sur un fond de montagnes aux sommets enneigés.

Pour être tout à fait honnête la dernière demi-heure était un peu longue, on avait tous hâte de retrouver une vraie route asphaltée, alors quelle joie d’arriver au croisement bitumé ! Et quelques minutes seulement plus tard, nous voici au cœur des Salinas Grandes, et quel magnifique spectacle ! La lumière est douce car le soleil est déjà bas et éclaire de grandes étendues d’eau et de sel à perte de vue. C’est pour nous notre première fois au cœur d’un « Salar », et c’est magique, même si avec les précipitations des dernières semaines il n’est pas complètement sec. Le vent qui se lève permet finalement de pousser l’eau plus loin, et voilà, on peut marcher sur ce sol craquelé… Le bonheur !

C’est donc super content qu’on termine notre route avec en prime un magnifique coucher de soleil lors du franchissement d’un col à 4170m pour rejoindre Tilcara où nous passerons la nuit.

  • Jour 2 : de Tilcara à Salta, en passant par Humahuaca et Purmamarca

Nous quittons notre auberge de jeunesse (que nous ne sommes pas prêts d’oublier tant on y a eu de fou-rires…) de Tilcara et décidons de commencer par aller jusqu’au village de Humahuaca. De là nous bifurquons sur une piste de terre pour gravir un col, direction : « la montagne aux 14 couleurs ». C’est à 4350 mètres d’altitude que nous nous retrouvons face à ce mur naturel aux rayures rouges, vertes, grises, blanches… C’est superbe ! Dommage que le soleil ait du mal à percer les nuages car de beau temps les couleurs ressortent encore plus. Nous avons marché quelques centaines de mètres en contrebas pour atteindre le mirador, mais pour le retour nous sentons les effets de l’altitude pour la première fois. On a l’impression d’avoir 80 ans tant on s’essouffle rapidement !

Au retour nous descendons par la « Quebrada de Humahuaca », une vallée toujours aride mais aux couleurs rouges ocres, on se croirait dans le far west ! Nous faisons un arrêt dans le tout petit village de Uquía depuis lequel il est possible d’emprunter un chemin (derrière le cimetière) pour se balader au milieu de ces collines rougeoyantes. Mais l’orage pointe le bout de son nez et nous préférons remonter dans la voiture pour continuer notre route.

Nous repassons donc par Tilcara un petit village tranquille fait de chemins de terres et de pavés où nous avions prévu de visiter un site archéologique (une forteresse de l’époque pré-colombienne). Nous ne disposions pas d’énormément de temps et lorsque nous nous sommes aperçus que l’entrée avait triplé de valeur (150 Pesos au lieu des 60 annoncés dans le guide) ça a fini de nous décider : nous continuons de nouveau notre route.

Nous refaisons le crochet par Purmamarca puisqu’hier nous y sommes passés en pleine nuit et n’avons donc rien vu. Quelle surprise de découvrir de part et d’autre de la route d’immenses montagnes aux reliefs biscornus et aux couleurs intenses… C’est grandiose ! Nous allons jusqu’à la « montagne aux sept couleurs », là nous arrêtons la voiture et nous marchons un peu au milieu de ces collines rouges, roses, vertes, grises, oranges… C’est incroyable, on a adoré ! Nous reprenons la voiture afin de terminer le tour et c’est des images plein la tête encore une fois que nous regagnons Salta pour y passer notre deuxième nuit.

  • Jour 3 : De Salta à Cafayate

Nous avions prévu de passer d’abord par Cachi mais un éboulement sur la route entre Salta et Cachi nous a contraint à faire la boucle dans l’autre sens. Ce week-end il y a la fête annuelle de Cafayate et c’est rempli de touristes Argentins, raison pour laquelle nous voulions éviter d’y passer ce dimanche.

Bref, sans en avoir le choix nous prenons la route par la « Quebrada de las Conchas », cette fois-ci complètement asphaltée, quel plaisir ! Tout au long de cette route de nombreux arrêts sont possibles (et aménagés pour les véhicules), ce qui rend la rend beaucoup plus touristique et empruntée que ce que nous avons fait les jours précédents. Ceci dit, ça ne nous empêchera pas de profiter pleinement et avec un grand soleil des magnifiques paysages qui s’offrent à nous. De nombreux rochers ont leur petit surnom car grâce au vent et à l’eau (car cette région était sous la mer il y a des 2 millions d’années) ils ont pris diverses formes étonnantes rappelant tantôt un amphithéâtre, tantôt une grenouille, tantôt un obélisque… Comme un air de grand canyon (bon d’accord, on n’y a pas mis les pieds et c’est clairement moins vertigineux, mais c’est tout de même l’image que l’on s’en fait !).

Nous arrivons dans le village de Cafayate de bonne heure et finalement c’est la fin de la fiesta, tout le monde est sur le départ ce qui a formé un énoooooorme bouchon dans le sens inverse… Ouf, on y a échappé ! Après une petite balade bien agréable dans la ville encore animée nous rentrons dîner. Au menu : un des meilleurs repas d’empañadas jamais mangé, l’attente était longue mais ça en valait la peine (c’était chez « Casa de las empañadas ») !

  • Jour 4 : de Cafayate à Cachi

A peine sortis de Cafayate nouveau changement de décor, nous sommes au cœur de la « Quebrada de las flechas ». Ce nom n’est pas anodin car au milieu de notre piste de terre nous sommes entourés de pics verticaux à perte de vue, c’est encore une fois grandiose et nous nous sentons tous petits ! Grâce à un mirador que nous montons à pieds on se rend compte de l’immensité de cette nature, et on s’amuse un peu car nous sommes seuls et ça résonne vachement 😉.

La suite de la route était certes, jolie mais honnêtement sans grand intérêt jusqu’à Cachi, d’autant plus que c’était quasiment que de la piste ! Cachi pour nous ce n’est qu’un « village étape » où nous passerons la nuit avant de tenter de rejoindre Salta par la route que nous souhaitions prendre initialement. A l’office de tourisme on nous informe alors que la route est toujours fermée et qu’ils ne sont pas en mesure de nous dire jusqu’à quand, mais nous invitent à repasser le lendemain matin, au cas où ! Nous sommes surpris et déçus car lorsque nous avions dû rebrousser chemin il y a 2 jours la police nous avait affirmé que dès le lendemain midi tout serait revenu à la normale… Bienvenue en Argentine avec ses infos contradictoires et livrées au compte-goutte! Pour se réconforter on a commandé un super plat de pâtes dans un restau, mais c’est finalement une minie portion qui arrive après plus d’une heure d’attente ! Ce n’est pas ça qui va nous aider à recharger les batteries pour affronter la journée de 8h de route qui nous attend demain…

  • Jour 5 : De Cachi à Salta

Au petit matin, par acquis de conscience nous décidons tout de même d’aller demander au commissariat si la route est de nouveau ouverte. Et à notre plus grand étonnement, le policier nous apprend que OUI, une route alternative a été ouverte pour contourner l’éboulement ! Une petite « danse de la joie » plus tard, nous voici de nouveau sur la route ! Nous entamons notre route par la traversée de la « recta Tin Tin », une route droite longue de 14 km qui traverse un champ de cactus. Nous sommes envahis par ces géants à perte de vue, c’est impressionnant, et encore plus quand on est juste à côté : on prend alors conscience d’à quel point ils sont imposants !

Ensuite nous franchissons le col de Piedra del Molino (3457m) et entamons la descente par la Cuesta del Obispo (non, pas le chanteur !). Sur cette route sinueuse de montagne nous ne pouvons qu’admirer la vue sur la vallée et les nombreux lacets en contrebas, le tout eu milieu de falaises verdoyante, regorgeant de végétation. C’est comme si le col constituait une frontière entre deux régions…

Nous finissons par arriver à la fameuse déviation, et nous prenons conscience qu’effectivement ce n’était pas un petit éboulement… Un morceau de la falaise s’est littéralement décroché pour se retrouver sur la route, c’est comme-ci cette dernière n’avait même pas existé ! On comprend alors pourquoi le dégagement de la voie est si long… Quant à la « route alternative », nous découvrons avec stupéfaction que ce n’est pas vraiment une « route » mais davantage un franchissement de río (rivière) en contrebas ! Au programme : pas moins de 3 passages à franchir avant de pouvoir remonter sur la route principale. Nous faisons la queue derrière les quelques voitures devant nous, en regardant les camions trop lourds se faire tracter dans le sens inverse. C’est assez profond et si les 4×4 ont l’air de s’en sortir, avec notre petite voiture ce n’est pas la même histoire, le stress monte… Finalement le premier passage a un peu secoué, la force de l’eau nous a arraché un côté de la plaque d’immatriculation mais Bastien notre pilote du jour a parfaitement géré la situation, on ne s’est même pas enlisés dans la montée ! OUF. Mais voilà, on s’aperçoit que sur le prochain passage dans le sens inverse une voiture n’a pas eu cette chance et en train de s’enliser au milieu de la rivière avec de l’eau jusqu’aux fenêtres. Ce n’est pas pour nous rassurer tout ça… Après une longue attente, coincés entre les deux bras d’eau pendant laquelle les tracteurs s’activent à trouver une autre voie de passage, c’est à notre tour. Et une fois de plus, c’est sans encombre que nous passons les deux cours d’eau suivant… On vous avoue qu’on est alors plus que contents de retrouver la terre ferme !

Le reste de la route jusqu’à Salta se déroula sans encombre et nous rendrons la voiture de location ni vu, ni connu après avoir refixer grossièrement la plaque avec notre couteau suisse… Pour conclure, ce fut 5 jours remplis de belles découvertes, de magnifiques paysages, de bons moments, et même d’un peu d’aventure… La région de Salta a été pour nous un vrai coup de cœur !


Pour finir, en bref et en humour, voici ce qu’on retiendra en quelques mots de Salta et ses alentours (mais pas que !):

  • A Salta on retiendra la première coupe de cheveux pour Bastien : « il n’y a que 2 enfants avant, asseyez-vous patientez un peu… » 2h plus tard, c’est à notre tour ! 1h de prise en charge incluant une coupure et un rasage à blanc de l’arrière du crâne « pour faire les contours de la mode d’ici » … Ouf, on n’est pas passé loin de la coupe mulet ! 😉
  • L’auberge de jeunesse de Tilcara : des chambres qui puent le moisi, des portes de sanitaires qui ne ferment pas, une cuisine à l’hygiène plus que douteuse, MAIS : ce n’était pas chère, et surtout, l’argument hyper vendeur du propriétaire qui nous affirme très fier de lui (après avoir passé discrètement un coup de bombe à chiotte) : « Ducha mucho pression, muy fuerte, muy caliente 24h/24 !!! » Bon, on n’a pas pu résister devant tant d’engouement …
  • Fou-rire au petit déj’ quand ce même propriétaire nous a offert un concert de flûte à 50 cm de notre table alors qu’on avait encore les yeux collés ! Le moins que l’on puisse dire c’est qu’il vivait sa musique…
  • Des toilettes “locales”: Dans le restau du petit village de San Antonio de los Cobres il n’y a pas toujours l’eau courante alors c’est le travail d’une dame que de rester assise à côté de la porte des toilettes pour passer derrière toi jeter le seau d’eau faisant office de « chasse d’eau ».
  • Le petit plaisir de la journée : Quand tu montes à 120km/h sur une route asphaltée après avoir passé une journée à 30km/h sur des pistes de terre et de cailloux.
  • Moment ronchonchon : j’en peux plus de la poussière, trop de crottes de nez !
  • Le langage du pouce : la tradition quand tu traverses le désert en voiture c’est de tendre le pouce pour signaler au conducteur que tu croises « todo bien » (« tout va bien »). Bastien adore !
  • Quand Maps.me (GPS hors ligne) te dis « 30 min » il faut jamais le croire ! C’est plutôt 1h30 quand tu empruntes une piste.
  • Une journée tête en l’air : On a beau être des pros de l’organisation (si si, j’vous jure !) sur un mal-entendu nous avons réussi dans la même journée à oublier le cadenas, et surtout notre super gourde LifeStraw à l’auberge de jeunesse… Heureusement on a la paille avec nous.
  • On a retrouvé notre voisin de bus Bolivien ! Vous vous souvenez, le gars perdu dans le bus pour Mendoza ?… Et bien il était juste à côté dans le bus pour Salta, et toujours aussi perdu… Cette fois il ne comprenait pas pourquoi le bus ne l’amenait pas jusqu’en Bolivie (le terminus) alors qu’il avait payé seulement un ticket pour Salta… Bref un vrai dialogue de sourd pendant 30 minutes avec le chauffeur, je crois même qu’il a fini par descendre sans comprendre !
  • On remercie Sylvain (avec qui nous étions lors de la rédaction de cet article), à l’origine de la citation en haut de cette page, mais sans savoir son auteur. Saint-Exupéry ? Bref, pour nous elle sera de Sylvain D. Deux Alpes ! #cestclasse #clindoeil 

Ju & Bas

8 commentaires Ajoutez le votre

  1. sandrine jeanneteau dit :

    Olà los luchadores
    « Regardez un lama dans les yeux et vous verrez sans doute les plus beaux paysages du monde, effleurez-le du bout des doigts et vous toucherez tout l’or des Andes… » citation dont je ne connais pas l’auteur mais qui colle parfaitement
    à l’épisidio 2-6
    besos
    Sandrinaaaaaaaaaaaaaa….. Olé !!!

    1. les Raine du voyage dit :

      En effet, elle colle parfaitement à cet Episodio ! Toujours au taquet Sandrinita, c’est top, MERCI !

  2. Myriam cochard dit :

    Ola lala ….
    Que d’aventures en este episidio 2-6 ! Je vous suis todos les domingos. J’attend avec beaucoup d’impatience dimanche prochain pour el episidio 2-7
    Besos
    Maya

    1. les Raine du voyage dit :

      Merci Maya de suivre nos aventureq ! Prochain Episodio d’ici quelques jours sur le Désert d’Atacama et la Région Sud Lipez / Salar d’Uyuni. On planche dessus … Un abrazo.

  3. Guyot nathalie dit :

    Merci pour vos photos ça donne envie de repartir RDV à Uyuni j’arrive dans 15 jours
    Ptitenath

    1. les Raine du voyage dit :

      Merci Ptitenath ! On t’attend avec grand plaisir 🙂 Un abrazo

  4. Noë dit :

    des photos magnifiques je crois que ça fait partit des plus beaux paysages du blog pour le moment ! et les montagnes aux 7 couleurs dont j’avais parlé à Ju avant votre départ, olala le top <3

    1. les Raine du voyage dit :

      Oui, clairement nous aussi on a beaucoup aimé ces paysages… Difficile par contre de dire ceux qu’on a préféré car les régions sont tellement différentes! Par contre je crois que ce dont tu m’avais parlé c’était la Rainbow Moutain au Pérou, et ça c’est prévu pour la semaine prochaine!! 👍

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