Après sept jours riches en partage, c’est avec le cœur un peu lourd que nous quittons Santiago et Martín, mais de nouvelles aventures nous attendent puisque nous rejoignons la capitale du vin argentin : Mendoza.
« Si le vin n’est pas bon pour le travail, laisse tomber le travail ! » – Dicton Argentin.
Après « un abrazo » à notre ami Martin, nous avons rejoint de bon matin le terminal Omnibus de Santiago pour y prendre notre bus direction l’Argentine (à nouveau). Pour rejoindre l’Argentine depuis Santiago vers Mendoza, il n’y a pas 36 solutions : une seule route possible, la mythique « ruta 7 » qui traverse la cordillère des Andes, avec un col à plus de 4000 mètres d’altitude où se trouve le poste de douanes. Cette route étant réputée être l’une des plus belles du pays nous avons choisi de la faire de jour, et nous n’avons pas été déçu ! 10h de trajet mais toujours un coup d’œil à jeter à travers la vitre, des paysages à nous couper le souffle, avec des montagnes colorées, des lacets à perte de vue pour franchir le col, de nombreux guanacos sauvages … Bref, la cordillère des Andes ne cesse de nous émerveiller ! Et heureusement, ça nous a aidé à faire passer les 3h30 d’attente pour franchir la frontière. Une fois de plus ce fût long, et une fois de plus nous ne comprendrons pas « pourquoi » autant d’attente. Nous arriverons sur Mendoza avec presque 2h de retard.
Et c’est chez Sabrina, éducatrice (comme Bastien) auprès d’enfants en difficultés, que nous allons passer notre séjour à Mendoza … Vous l’aurez compris à nouveau en Couchsurfing à notre plus grand bonheur. Pour info, Mendoza est la 4ème ville du pays, elle se trouve au pied de la cordillère des Andes et non loin du sommet le plus haut d’Amérique : l’Aconcagua qui culmine à plus de 6950 mètres d’altitude. Dans la ville en elle-même ne se retrouvent que de rares vestiges coloniaux, la faute à un énorme séisme ayant eu lieu en 1863. Mais Mendoza est avant tout renommée grâce aux nombreux vignobles qui l’entourent, et c’est d’ailleurs un peu la raison de notre passage par ici.
Ainsi, nous avons fixé trois objectifs à notre séjour:
- Tenter d’aller faire un tour du côté de l’Aconcagua.
- En tant qu’Angevins « sac à vin », obligés de faire un tour sur la fameuse route des vins.
- Et bien évidemment visiter la ville.
Avec les conseils précieux de Sabrina et les informations récoltées à l’office de tourisme, nous avons finalement fait une croix sur notre journée aux abords de l’Aconcagua sans regrets, car depuis Mendoza, difficile sans voiture d’y aller pour seulement la journée. On s’explique brièvement : 4h de route aller en « collectivo » pour rejoindre l’entrée du parc « Provincial Aconcagua » (qui au passage, est plutôt cher pour seulement la journée), avec la possibilité de ne faire qu’une petite balade de 2h sur place malgré les nombreuses rando possibles (env. 8-10h chacune). Bref, beaucoup de temps de route, 8h au total pour peu de chose à faire une fois sur place. Le mieux est d’être autonome avec soit une voiture, soit du matériel de camping pour rester plusieurs jours dans le parc. En bref, sans regrets pour nous, mais dommage.
La ville, peut-être lié au contexte des vacances d’été, on ne l’a pas forcément aimé. Beaucoup de travaux, énormément de pauvreté et d’insécurité, de nombreux déchets dans les rues … Bref, on ne s’y est pas très bien senti. En voiture nous avons traversé un bidonville et même s’il n’y a pas qu’à Mendoza que ça existe, ça ne contribue pas à s’y sentir à l’aise. L’hyper centre n’a rien d’extraordinaire, mais on a réussi à trouver deux trois édifices plutôt chouettes à regarder, comme la banque Hipotecario au coin de la place Saint Martín, elle-même soit disant très belle, mais malheureusement entièrement en rénovation tout comme sa voisine la place centrale Independencia. Tant pis pour nous. On nous avait aussi conseillé de visiter tous ce qui portait le nom de San Martín, comme le passage (belle galerie commerciale à la Française), le musée (que nous n’avons pas visité), ou encore le parc. Ce dernier, est juste immense ! Créé par un Français, on le compare au Bois de Boulogne ou Vincennes, sauf que l’on est au milieu de l’Argentine. Nous l’avons sillonné à pied lors de notre deuxième jour. En haut du Cerro de la Gloria qui se trouve à l’intérieur du parc offre un beau petit panorama sur la cordillère des Andes et sur l’ensemble de la ville. Mais honnêtement, c’est beaucoup d’efforts à pieds pour un maigre spectacle.
Enfin, nous avons passé une super journée sur la route des vins. Nous sommes partis du côté de Maipù, qui se trouve à quelques kilomètres de Mendoza (pour info, prendre le « collectivo » n°174 depuis le terminal omnibus). En quelques mots, la province de Mendoza est la principale région du pays productrice de vins puisqu’elle produit 75% des vins du pays, et les premiers vignobles commencent au début même de la ville. Au programme pour nous, deux bodegas (caves) dont le musée « del vino Rural », une petite brasserie et une fabrique d’huile d’olive, le tout en vélo parce-que c’est plus rigolo 😉. Pour info, nous avons loué nos vélos chez « Mr. Hugo » que l’on recommande pour ses prix très attractif, et sa gentillesse. Certes, les vélos ne sont pas forcément dans un bon état, mais après 3-4 verres, on oublie vite que notre vélo n’est pas celui de Contador ou Froom. Alors même si finalement nous avons beaucoup pédalé sur une route très passagère (ce qui n’est pas des plus agréable), nous avons tout de même passé une belle journée en autonomie, ce qui qui nous permet de terminer notre séjour sur une note positive !
« Compleanos Feliz Yustine »
Et oui, on se souviendra également de Mendoza pour l’anniversaire de Justine, fêté avec toute la famille de Sabrina. Quatre générations réunies à l’origine pour le départ de deux cousines partant en road trip en Europe. Nous avons été accueillis à bras ouvert, et croyez nous, cela fait chaud au cœur. Une belle soirée à discuter avec tous et à déguster toutes sortes d’empañadas préparées par la grand-mère. Pour terminer en beauté quand a sonné minuit une belle surprise s’offre à nous, enfin à Justine : un beau gâteau et sa bougie, accompagné du traditionnel et universel chant de « joyeux anniversaire » (à quelque chose près puisque cette fois-ci c’était chanté en espagnol). Un anniversaire unique que « Justinita » n’est pas prête d’oublier ! Et on en profite pour remercier à nouveau l’ensemble de la famille de Sabrina pour nous avoir ouvert leurs portes. Une famille si soudée, si bienveillante, si généreuse … Muchas Gracias !
Pour finir, en bref et en humour, voici ce qu’on retiendra en quelques mots de Mendoza (mais pas que !):
- Juju et le vélo, c’est comme une grande histoire d’amour (ou pas) !
- Notre jeune voisin de bus Bolivien semble être sorti de chez lui pour la 1ère fois… Il a quand même essayé de brancher son chargeur de portable dans les trous de vis du bus ! (après tout, on ne sait jamais…) #fourire
- Justinita & Bastiancito : C’est les deux surnoms que notre hôte Sabrina nous a donné.
- Nos chauffeurs Argentins de « collectivo » (bus de ville) nous avaient manqué. Toujours aussi rapides et dangereux, mais à Mendoza, ils se distinguent par des décorations très personnalisées de leur cabine de conduite (moumoutte rouge, chapelet au rétro, autocollant de son équipe de foot préférée….) ainsi que par des petits gestes de la main qu’ils se transmettent lorsqu’ils se croisent. Mais attention, à chaque chauffeur son signe, tout un art !
- Du vin et de la bière on aura bu … Peut-être un peu trop !
- On aura eu la chance de manger (peut-être) les meilleurs empanadas de l’Argentine. Ceux cuisiné durant toute une journée par la Grand-mère de Sabrina pour régaler toute la famille. Quel travail … « Muy riiiiiicoooo ! ».
- Prendre un « collectivo » dans un sens, c’est simple. Mais croyez-nous, pour le retour, faut s’arracher les cheveux pour trouver l’arrêt de bus et le bon sens alors nos 15 mn de retour se sont transformées en 1h30 … Rrrr
- La sieste en Argentine, une vraie religion ! Tous les commerces ferment entre grossièrement 13h et 17h, en revanche ils restent ouverts jusqu’à 22h !
Ju & Bas
Dédicace pour Bastiancito
Je préfère un vélo à un cheval, les freins sont plus faciles à vérifier.”de Lambert Jeffries (écrivain anglais)
Qu’en penses-tu, Justinita ?
Bisous Bisous
Sandrinaaaaaaaaaa !!!
Justinita préfère nettement les freins d’un cheval, même si ils sont plus difficiles à vérifier !
Un abrazo Sandou 🙂