Episodio 3.1 – Chile, Concepción y Talca

Avant de rejoindre la capitale Chilienne, nous décidons de faire une escale dans deux villes qui se situent (presque) sur la route de Santiago : Concepción & Talca.

« Savoir partager son temps, c’est savoir jouir de la vie. » – B. Gracian

Environ 300 kilomètres séparent ces deux villes, l’une se trouvant en bord de mer, Concepción, et l’autre en plein cœur du Chili, Talca. Deux villes très différentes mais ayant un point commun qui nous intrigue, nous Français : elles ont toutes les deux été victimes du terrible tremblement de terre de 2010. Nous avons envie d’en savoir plus sur ce sujet, et ayant un peu de temps devant nous, nous décidons depuis Villarrica de rejoindre Concepción puis quelques jours après Talca. Et plus qu’à l’habitude, nous espérons beaucoup un Couchsurfing.


  • Concepción

Importante ville portuaire, Concepción est réputée pour sa vie culturelle et artistique débordante d’énergie et surtout de jeunesse. Immense agglomération dont la population est estimée à presque 1 million d’habitants (Bastien est le pro à ce sujet lorsqu’on arrive dans une ville). Surnommée « Conce », elle a été ravagée par le séisme de février 2010, pillage et anarchie ont suivi ce désastre. (Source : Lonely planète, Chili & île de Pâques). Evidemment en France nous ne sommes pas habitués à ça alors même si ce n’est pas l’ultime but de notre visite à « Conce » nous aimerions pouvoir en discuter. Et c’est donc avec une grande joie que nous avons été reçus en couchsurfing durant 4 jours chez Maríapaz. 

Au programme, petit tour du côté du fameux quartier Universitaire de Concepción le vendredi ou nous avons pu faire connaissance avec notre hôte autour d’une bonne bière avant de rejoindre sa maison en périphérie, plus précisément dans la ville de Talcahuano. Une belle première soirée qui nous promet un bon séjour ici !

Direction le lendemain à l’Ouest de la ville dans le village de pêcheurs de Caleta Langa au petit matin. L’endroit semble encore endormi, et la brume (présente tous les jours jusqu’à 14h00 d’après notre hôte) donne une ambiance étrange? un petit peu mystérieuse que nous avons beaucoup aimé. Petite balade ensuite le long de la côte avant de revenir sur nos pas. Entre temps le village s’était bel et bien réveillé, et l’ambiance était beaucoup moins attractive : musique à fond, vendeurs sauvages le long de la baie et foule de gens… Nous décidons alors de rejoindre en bus un supermarché avec pour objectif trouver les ingrédients nécessaires afin de cuisiner à Maraipaz et à son frère un hachis parmentier. Sur le chemin du retour nous traverserons à pieds un quartier un peu moins recommandé par les guides touristiques, mais très authentique. Certes y règne pauvreté (et paraît-il violence et trafic de drogue la nuit) mais nous y avons surtout vu en pleine journée maisons colorées, vieilles voitures, et habitants souriants. Bref, on aime toujours sortir des sentiers battus, loin des touristes, et surtout être confronté à la réalité d’un pays …

  • Le carnaval de Talcahuano

Quelle chance de pouvoir assister à un carnaval en Amérique du Sud. Ça fait tout de suite penser au carnaval de Rio, évidemment mais on vous avoue que celui de Talcahuano est nettement plus petit et moins grandiose. Cependant nous y avons ressenti toute la chaleur et la joie des soirée latino-américaines. Célébré tous les ans à la même période, le carnaval de Talcahuano dure 1 semaine, soit 6 soirs… Incroyable ! Nous avons pu accompagner Mariapaz lors du dernier soir ce qui nous a permis de passer une chouette soirée durant laquelle nos yeux et nos oreilles ont été subjugués et émerveillés par ce spectacle. Cette ambiance de carnaval transmise de génération en génération, nous a fait danser et sourire… Comment résister devant les « murgas » (nom donné au groupe de musiciens déguisés) et leurs boîtes sonores contagieuses, sifflets, tambours, cymbales et autres ?

Après une bonne nuit de sommeil, nous avons passé la journée du dimanche avec Mariapaz, qui s’est fait une joie de nous faire découvrir la côte Pacifique au sud de « Concé » jusqu’à Punta Lavapi.  Un vrai plaisir pour nous de découvrir des plages sauvages et désertes : juste sublimes à nos yeux ! Nous avons pu y flâner une bonne partie de l’après midi avant de regagner la maison afin d’y partager un bon repas cuisiné par nos soins, et un apéro par notre hôte. Ainsi nous goûtons pour la première fois le fameux « terremoto » (qui signifie « tremblement de terre » parce-qu’il paraît que ça a cet effet-là dans la tête quand on en boit trop 😉 ), un cocktail de grenadine, vin blanc Pépiño (vinblanc fermenté) et glace ananas. Un vrai régale ! Bref, une soirée riche en partage.

Le lundi nous prévoyons de visiter la ville après avoir déposé nos sacs au terminal Ominibus. C’est le moment des « aux revoirs » avec Maríapaz … Toujours un peu spécial de se séparer après quelques jours de vie commune et d’échanges sincères, on se dit à haute voix « peut-être à un de ces jours » mais dans le fond on sait bien que ce sera compliqué, et nous n’aimons pas les choses aussi définitives…
Et nous ne sommes pas au bout de notre désarroi en cette journée puisque histoire de faire les choses bien correctement nous réalisons que le musée « casa del arte » est fermé le lundi, que le « parque ecuador » aussi et nous découvrons qu’en été il n’y a plus une goutte d’eau dans la dite «cascade » au bout du quartier Universitaire… Nous finirons donc par attendre notre bus pour Talca dans un bar restau, sans WIFI ☹.


  • Talca

Ça peut paraître très curieux de s’arrêter dans cette ville, car beaucoup de monde nous a dit « mais pour quoi faire ? ». Pour plusieurs raisons : trekker dans les 2 parcs nationaux qui se trouvent non loin, visiter un domaine viticole (vallée de Maule), en savoir plus sur l’histoire de cette ville et tenter de revoir Fernando, notre ami rencontré à Ushuaïa qui vit ici.

Talca fût il y a longtemps considérée comme l’une des villes majeures du pays. La déclaration d’indépendance du pays y fut signée en 1818. Nous apprendrons d’ailleurs lors de notre dernier jour que la fête de l’indépendance, qui a lieu tous les ans durant 4 jours, commençait le soir même … Dommage ! La aussi, beaucoup de quartier ont subi de graves dommages lors du séisme de 2010, et dans le centre de la ville nous avons pu voir de nombreux édifices abandonnés et abîmés. Une ambiance spéciale … Aujourd’hui, Talca sert surtout de base pour visiter la réserve nationale Altos de Lircay et les Vignobles de la vallée de Maule. C’est notre programme pour les 3 jours à Talca.

 

Malheureusement, notre séjour ne se déroulera pas vraiment comme nous l’avions imaginé… Nous sommes arrivés un soir vers 20h au terminal de bus, et comme à chaque fois, direction l’office de tourisme afin d’obtenir diverses informations souvent précieuses à l’organisation de nos journées. Sauf que cette fois ci, et surement parce que la ville est moins touristique, l’office était fermé… Nous rejoignons donc directement notre chambre chez Carmen (Airbnb) en sortant du terminal qui soit dit en passant, vaut vraiment le détour de part son authenticité, et son nombre incroyable de petits et gros bus qui y passent. Difficile à expliquer mais nous avons aimé observer ce lieu de transit au cœur de la ville… Pour l’office de tourisme, nous repasserons le lendemain matin.

  • La Réserve National Altos de Lircay

Ce parc géré par la CONAF, se trouve à environ 1h30 en bus depuis le terminal de Talca. Il existe plusieurs liaisons durant la journée avec la compagnie « Vilches Alto », mais le mieux est de prendre le 1er bus si vous y passez seulement la journée, comme nous, sinon il est possible de planter la tente au cœur de la réserve pour y rester plusieurs jours. Diverses randonnées sont possibles, mais deux semblent sortir du lo :

  • le « Sendero Enladrillo », qui parait-il, nous emmène au sommet d’un plateau de basalte de 2300m. Pour l’anecdote, la légende veut qu’il s’agisse d’une piste d’atterrissage d’ovnis.
  • Le « Sendero Laguna », qui offre une magnifique vue sur un lac entouré de montagnes à 2000m au-dessus de la mer.

Sans savoir la durée et difficulté de chacune de ces 2 randonnées nous avons suivi les conseils de l’office de tourisme avec un peu de doute, en nous rendant quand même jusqu’à la réserve malgré l’heure tardive. Là nous apprenons qu’il nous faut 8h pour réaliser la première, et 7h pour la deuxième… Autant vous dire qu’avec seulement 4h devant nous avant le derniers bus, impossible de faire quoi que se soit dans le parc, si ce n’est une petite randonnée qui ne valait franchement pas le déplacement. On l’a eu un peu mauvaise, surtout qu’on se doutait bien que cela ne serait pas jouable… Toujours suivre son instinct !

  • Le parc « Radal Siete Tazas »

Le lendemain, décidés à passer une meilleure journée, nous partons pour le parc « Radal Siete Tazas » sur les conseils de Maríapaz et de l’office de tourisme. Alors, réveil à 4h45, pour choper le 1er bus en direction de Molina, village depuis lequel il est possible de prendre un second bus pour aller jusqu’au parc. Mais encore une fois nous réalisons que nous manquons énormément d’informations : il n’y a pas qu’une seule entrée dans le parc à partir de laquelle il serait possible de faire plusieurs choses selon notre envie et le temps dont nous disposons mais bien plusieurs entrées espacées de plusieurs kilomètres. Il faut donc choisir ou s’arrêter, et nous optons pour le sendero de Las 7 Tazaz, à faire sur une journée selon ce que l’on nous a conseillé. Nous nous attendons donc à une belle et longue rando… Et bien pas du tout ! Certes magnifique, le sendero est seulement un aller-retour d’environ 2h (voir moins pour les gros marcheurs). Il permet cependant d’avoir un très beau point de vue sur les « tazas » : de gros trous naturellement creusés dans le basalte noir dans lesquels s’écoule de l’eau : c’est superbe ! Tout au bout, une très belle cascade, où il est possible de se baigner. On comprend maintenant pourquoi on nous a dit 1 journée : tout le monde y va pour flâner. Or nous ne sommes pas des adaptes de la bronzette. Nous décidons donc de rebrousser chemin pour tenter de rejoindre un autre endroit pour faire un autre sentier de randonnée mais il nous faudrait rejoindre une autre entrée. Or, très peu de navettes passent, il est midi à notre montre, et nous sommes ébahis devant la quantité de monde qui arrive. Juste incroyable, en l’espace d’une petite heure, un bouchon de voitures à l’entrée du parc se forme, plus aucune place de parking disponible ! Bref, cela devient un gros bazar, avec une chaleur accablante.

Comme il était trop difficile pour nous de rejoindre une autre entrée à pieds ou en bus, nous décidons de rentrer (un peu blasés de tout cela) et d’en profiter pour tenter de revoir notre ami Fernando. Nous prendrons une navette ayant plus de 30 min de retard, pleine à craquer (plus de 50 passagers pour une capacité maximum de 30), le tout évidemment sans climatisation. Notre karma semble décidément nous avoir quitté… Après presque 3h pour regagner notre logement, nous sommes ressortis retrouver Fernando pour le repas. Une agréable soirée qui nous a totalement fait oublier nos mésaventures. Nous terminerons la soirée chez lui en buvant une bonne tisane, moment pendant lequel il est revenu longuement sur le séisme de 2010. Il nous a raconté comment lui et sa famille l’avaient vécu. Un témoignage incroyable, difficile à imaginer qui nous a appris beaucoup de choses et nous a touché.

Visite et dégustation de vins en plein cœur de la vallée de la Maule, à la vina Baduzzi, le lendemain matin avant de rejoindre Santiago. Nous avons pu y goûter deux rouges et deux blancs, dont l’un se rapprochait fortement de notre fameux Coteau du Layon. Quel plaisir après plus d’un mois de voyage !


  • Et le tremblement de terre dans tout ça ?

Cette catastrophe naturelle n’a évidemment pas été vécue de la même manière par tout le monde, la preuve étant que les deux récits de Maríapaz et Fernando étaient différents, bien que nous ayons abordé le sujet avec la même question simple : « Et le séisme de 2010, t’en souviens-tu ? ». Et bien que ces deux récits nous aient permis d’apprendre beaucoup de choses, nous imaginons bien qu’il ne faut faire aucune généralité de l’histoire personnelle de quelqu’un, puisqu’un tel drame peut être ressenti vraiment différemment selon la ville, la maison, l’âge, l’histoire de vie de chacun… Voici ce que nous retiendrons :

  • Le séisme a eu lieu le  à 3h34 heure locale au centre du Chili. L’épicentre se trouvait dans l’océan Pacifique, à environs 6 kilomètres au large des cotes et à 115 kilomètres de Concepción et d’une intensité de 8,8 sur l’échelle de Richter.
  • Sa puissance était telle qu’il y a eu des répliques régulières pendant 3 mois.
  • Malheureusement, plus de 700 personnes y ont laissé la vie. Il y a eu les personnes décédées sous les décombres mais également dans le terrible tsunami qui a suivi.
  • Nous retenons notamment la tragique histoire de nombreuses familles parties en weekend d’été sur une petite île au large de Conce et qui sont toutes décédées emportées par la vague qui a ainsi fait de nombreuses victimes. En effet, il n’y a eu que 20 minutes entre la secousse et l’arrivée de la première vague…
  • Des changements géographiques comme la déviation d’un important cours d’eau ainsi que son débit ont pu être observés à la suite de ce séisme.
  • En cas de tremblement de terre important, il faut : Ouvrir les portes fermées à clés qui pourraient alors se transformer en piège en vous laissant bloqués à l’intérieur de la maison. Attendre que la secousse passe à l’extérieur lorsque c’est possible dans un endroit bien dégagé. Eviter d’aller au milieu d’une rue puisque les fils électriques peuvent eux aussi constituer un réel danger. Si l’on ne peut pas sortir de chez soit le mieux est d’attendre dans un encadrement de porte car c’est la dernière chose qui s’écroule lors d’un séisme… Avec tout ça, vous êtes prêts 😉.
  • Après le séisme le plus difficile était de vivre sans eau courante pendant plusieurs jours, voir semaines.
  • Conce, Talca et bien d’autres villes du Chili se situent sur une faille. Ainsi il est très courant de sentir des petites secousses, de jour comme de nuit. Pour les habitants un séisme à moins de 6,5 sur l’échelle de Richter de nécessite pas de s’affoler. Ce qui nous a beaucoup surpris c’est l’habitude et la tranquillité avec lesquelles ils nous ont expliqué ça ! C’est « nada »,le quotidien quoi…
  • D’ailleurs un dicton dit que si pendant le tremblement tu peux tenir sur tes deux jambes alors il n’y aura pas de tsunami. En revanche si tu ne peux pas marcher pendant la secousse, alors c’est qu’il y en aura un !
  • Et je suis sûre que vous vous posez la question, rassurez vous, Maríapaz, Fernando, et leurs familles ont toutes été saines et sauves 😊.

Pour finir, en bref et en humour, voici ce qu’on retiendra en quelques mots de Conce & Talca (mais pas que !):

  • Le terminal de Conce c’est un mélange typique de rabatteurs, de taxis et une file d’attente de dingue pour aller aux toilettes… Bref, les joies d’un terminal de bus en Amérique Latine, mais en pire !
  • Le « prebe », spécialité Chilienne, ça peut piquer un peu … hein Juju ! Ça nous rappelle un peu le « rougail » et c’est très bon à l’apéro.
  • Un océan de plus sur la liste de Ju : le Pacifique ! Conclusion : « baaaaahhh elle est salée et froide ! »
  • 1h15 du matin à Talca : Bastien ne trouve pas le sommeil quand soudain … « Terremoto » !!! 4 et des brouettes sur l’échelle de Richter, mais croyez nous, il ne faisait pas le malin … Il s’est vu 2 secondes partir en courant rejoindre un encadrement de porte. Ahah !
  • Justine était dépitée le lendemain matin de n’avoir rien senti !
  • La poussière dans les chaussettes, ça commence sérieusement à nous agacer ! Faut frotter tous les soirs, chaussettes, chaussures, pieds et ongles (oui, on ne vous épargne aucuns détails, c’est ça aussi la vie de voyageur) !! #unenouvellepassion : la lessive à la main !
  • Faire un câlin collectif avec un « daron » Chilien de 50 piges avec beaucoup d’émotion, on pensait pas vivre cela un jour ! #abrazo
  • Pas facile de se lever à 5h du mat’, mais tomber nez à nez avec des limaces dans l’évier de la cuisine … C’est pire ! Et bon petit dej’…
  • C’est sympa les films dans les bus mais on ne te laisse pas le choix de ce qui passe et c’est juste la troisième fois qu’on se tape « la Planète des Singes »… En plus y’a même pas les sous-titres ! Du coup on croise les doigts pour le voir une quatrième fois, avec les sous-titres bien sûr !
  • Aie aie aie les coups de soleil dans le dos de Justine ! Sans doute le pire de sa vie… Inutile de vous dire que ce fût la torture pour porter le sac à dos durant les jours suivants !
  • On a réussi à trouver un vin blanc se rapprochant de notre Layon ! #tropcontent On garde la bouteille pour l’anniv de Ju !

Cette rubrique parle beaucoup de Justine lorsqu’on la relie, et ça nous fait rire ! On pense bientôt sortir un livre mais on hésite encore sur le titre : « Justine au Chili », « Justine lave ses chaussettes », « Justine a mal au dos »… 

Ju & Bas

6 commentaires Ajoutez le votre

  1. jeanneteau dit :

    En ècho avec votre citation, celle ci me semble pas mal !!!
    Le monde du partage devra remplacer le partage du monde.
    Claude Lelouch
    Bisous

    Sandrine

    1. les Raine du voyage dit :

      Wahouuu, On valide cette citation ! Elle sera à la une de notre prochain article : Santiago.

  2. Noë dit :

    tu remplaceras les livres de Martine mdrr <3 toujours un plaisir de vous lire et encore joyeux anniversaire ma zuzu chérie <3

    1. les Raine du voyage dit :

      Oui,je pense que je suis prête pour remplacer « Martine » 😉
      En tous cas Merci beaucoup pour tes commentaires, ça nous fait toujours super plaisir!
      Muchos Besos <3

  3. jeanneteau dit :

    Que tal ? Maya

    1. les Raine du voyage dit :

      Todo bien pour nous Maya ! On profite chaque jour des magnifiques paysages de l’Amérique du Sud, mais aussi des belles rencontres …
      Un abrazo à toute la famille.

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