Après plus de 20 heures de bus depuis Cuzco, nous arrivons en début d’après-midi dans la capitale Péruvienne : Lima.
« On voyage pour changer, non de lieu, mais d’idée. » H. Taine
Seulement 2 petits jours pour profiter de cette grande ville. En effet, nous préférons garder notre temps pour profiter des grands espaces. Lima, on n’avait pas entendu que de bons échos sur cette ville, alors c’est un peu curieux que nous y avons mis les pieds.
Ce qui nous a marqué en premier, c’est la chaleur ! Et oui, Lima est une ville en bord de mer donc le climat est beaucoup plus chaud et sec que Cuzco dans les hauteurs. D’ailleurs on dit qu’à Lima il ne pleut que 3 jours par an, c’est dire !
Ensuite ce qui retient l’attention c’est la densité de la circulation, notamment encombrée par un nombre incroyable de bus et de taxis. A partir du milieu de la journée la ville s’obscurcit d’ailleurs par un voile brumeux, mais nous ne savons pas vraiment si c’est à cause de la pollution ou des courants marins, ou des deux. Toujours est-il qu’en se baladant le long de la mer ça gâche un peu le panorama.
Lima est une ville d’environ 9millions habitants (à peine dit Bastien pour être précis) et qui est très étendue. Les quartiers touristiques sont assez limités, et compte-tenue du peu de temps sur place, nous nous en sommes contenté. De plus, les autres quartiers ne sont pas tellement réputés pour un attrait touristique quelconque, et certains sont même réputés plutôt dangereux… Alors voici ce que nous avons vu :
- Le centre historique
S’y balader est plutôt agréable même si évidemment on est continuellement dans le flot de circulation. Les rues du centre historique sont bordées de beaux édifices coloniaux, dans le même style que ceux que l’on a pu voir à Cuzco, avec de beaux balcons en bois. Sur certains la façade prend de belles couleurs rose, jaune, où même encore bleue ! La visite se fait assez rapidement, nous y avons passé 2h et en avant profiter pour déguster LA spécialité locale : LE CEVICHE, puisque Lima est réputée pour être aussi la « capitale culinaire » du Pérou. Le ceviche c’est une préparation de poisson cru et mariné, on s’est régalé !
- Le quartier Mirraflores
Il s’agit d’un quartier en bord de mer dans lequel se concentrent la plupart des auberges de jeunesse, et nous n’échapperons pas à la règle : c’est là que nous aurons un petit studio pour 3 nuits. Nous aurions pu trouver un couchsurfing, sur Lima ça se trouve relativement bien, mais à force de traîner sur Cusco nous étions sans cesse obligé de changer nos dates d’arrivée… Nous avons donc finit par malheureusement devoir annuler…
Le quartier de Mirraflores est très propre et assez bourgeois. Même si nous n’avons pas encore eu la chance de mettre les pieds aux Etats-Unis, c’est bien l’image que l’on s’en fait. Ce quartier de Lima nous semble très américanisé avec ses hautes tours, ses joggeurs le long de la baie, ses gardiens d’immeuble, ses promeneurs de chiens dont c’est le métier, ses grosses voitures… Nous ne nous attendions pas à voir un tel écart de niveau de vie par rapport à ce que nous avons pu voir avant ! Il y a quelques bars qui ont l’air sympas (on n’a pas eu l’occasion de tester) mais surtout ce qui est agréable c’est de se balader le long de la falaise avec vue sur la mer. Un long parc a été aménagé et les couchers de soleil sont magnifiques depuis cette promenade.
- Le quartier Barranco
Egalement situé en bord de mer, ce quartier a davantage l’étiquette du lieu « artiste-bohème » de la ville. Sur les collines face à la mer, de vieilles villas coloniales, certaines rénovées façon « luxe » d’autres davantage « bohème », et certaines encore quasiment abandonnées mais qui donnent de sacrées idées d’investissement 😉 De belles couleurs sur les façades, quelques tags et une place centrale qui a encore conservée tout le charme architectural de l’époque coloniale composent de quartier destiné surtout à flâner. On y vient en couple ou en famille pour boire un verre, manger une glace où dénicher le petit restau tranquille à l’ambiance zen dans lequel on s’accorde volontiers une petite pause. Pour les plus courageux, la promenade le long de la mer depuis le haut des falaises de Mirraflores va justement jusqu’à Barranco.
- Le musée Larco
Un musée sur l’histoire archéologique du Pérou dans lequel on évolue chronologiquement dans l’Histoire, salle après salle entre différents restes archéologiques (poterie, bijoux, tissus, costumes…) et bien que nous ne soyons pas à notre premier musée en ce genre, nous le recommandons. En effet, nous l’avons trouvé très bien construit et les explications sont toutes disponibles en français, ce qui facilite beaucoup la tâche ! Le petit plus c’est que les extérieurs sont magnifiques, ça pousse à la consommation mais si vous avez le budget pour le restaurant du musée il s’agit là d’un vrai havre de paix fleuri.
- Se déplacer à Lima
Hormis ces moments sympas passés dans la capitale, il faut bien avouer que s’y déplacer relève d’une petite galère ! En effet, comme nous le soulignions plus haut, cette ville est très étendue, il est donc difficile voire impossible de penser la visiter exclusivement à pieds. Ceux qui ont un budget assez large pourrons aisément prendre le taxi, on en trouve à tous les coins de rues, impossible de les louper surtout que les chauffeurs passent leur temps à vous klaxonner pour vous signifier qu’ils sont disponibles ! Pour les autres, il y a les bus… Beaucoup de bus, avec beaucoup de trajets différents, beaucoup de monde dedans, et beaucoup de rabatteurs qui aboient les différents arrêts de la ligne de bus en question… Bref vous l’aurez compris, il faut s’accrocher pour monter dans le bon bus et s’arrêter au bon endroit ! Ceci-dit, c’est loin d’être impossible puisque nous l’avons fait (#petitevictoire). Le plus simple c’est de demander à quelqu’un de disponible qu’il vous donne la direction du bus à prendre (sans quoi effectivement seul c’est impossible de se repérer) et une fois que vous l’avez, pour repérer votre bus il faut guetter le côté du bus sur lequel sont écrites les différentes destinations de la ligne. Ensuite avec la bonne vieille application « MAPS.ME » (GPS hors-ligne), il n’y a plus qu’à anticiper l’endroit où descendre. Je dis bien « anticiper » puisque les bus sont tellement pleins à craquer que ça peut mettre un certain temps entre le moment où vous décider de descendre et le moment où vous posez le pied dehors !
En conclusion, notre petit séjour dans la capitale ne nous a pas déplu, le soleil et la chaleur participent pas mal d’ailleurs à apprécier la visite. Nous avions entendu dire de Lima qu’il s’agissait d’une ville très polluée, avec trop de circulation dans laquelle il ne fait vraiment pas bon à y rester plusieurs jours. D’après notre expérience, cela dépend surtout des quartiers et de ce que chacun recherche mais parmi ceux que nous avons visité, les plus touristiques, nous ne nous sommes jamais sentis « mals ». Y vivre pour nous, peut-être pas puisque s’y déplacer relève quand même d’un sacré casse-tête et que les prix des beaux quartiers sont inaccessibles, mais y passez 2 jours, sans soucis !
Pour finir, en bref et en humour, voici ce qu’on retiendra en quelques mots de Lima et de ses alentours (mais pas que !):
- On a cru quelques minutes être en full cama et en fait… Non ! Car d’habitude, les sièges moins chers, en l’occurrence les nôtres, se trouvent au 1er étage des bus. Alors c’est avec réflexe que nous sommes montés directement à l’étage dans le bus en direction de Lima. C’est seulement lorsqu’une personne nous a dit que nous étions installés sur son siège que nous avons réalisé que pour une fois, nous étions en bas … #lesbouboules #lesboulets
- Opération marketing des laboratoires pharmaceutique : Les pharmacies vendent AUSSI des chips ainsi que des barres chocolatées en tous genres, on ne sait jamais en cas de petit creux !
- Le folklore de prendre le bus tout seuls comme des grands à Lima vaut le coup d’être vécu ! Et lorsqu’on arrive à bon port, c’est comme si on avait gagné un match de Badminton au 3ème set 22-20 ! #petitevictoire #dansedelajoie
Ju & Bas
Coucou Les Raine du voyage
Expréssions qui illustrent assez bien me semble t-il les articles de votre séjour au Pérou.
« C’est le pérou » et « C’est pas le pérou » !!!
Petite explication :
C’est ce symbole de richesse qu’était le Pérou qui, en 1661, a fait d’abord apparaître le nom commun ‘pérou’ pour désigner un trésor ou une fortune.
Puis, c’est en 1790 que sont nées aussi bien la version positive de l’expression (« c’est le Pérou ! » Plein les yeux !!!) que la négative, beaucoup plus utilisée aujourd’hui (« c’est pas le pérou »Bof !!!)
Bisous bisous
Sandrine