Etape tant attendue de notre voyage : partir à la découverte de l’une des sept merveilles du monde. Pour nous y rendre nous ne choisissons pas n’importe quelle manière, nous partons pour cinq jours de marche sur : le trek du Salkantay pour rejoindre le fameux Machu Picchu.
« Tous les hommes pensent que le bonheur se trouve au sommet de la montagne alors qu’il réside dans la façon de la gravir. » – Confusius
C’est de nuit que nous avons rejoint la ville de Cuzco en bus, ville de départ du trek avec une agence. Bon, petite nuit blanche pour Ju, mais on l’a un peu cherché en prenant un bus « mas barato ». On commence à accumuler les bus n’ayant peu ou pas de confort, et ça devient quelque peu difficile. On appréhende de plus en plus les longs trajets interminables. Bref, c’est fatigués que nous avons rejoint notre auberge où nous allons passer deux jours afin de nous préparer au mieux pour partir sur le trek du Salkantay qui mène au Machu Picchu.
Il existe différentes manières pour rejoindre le site Inca le plus connu au monde. Pour ceux qui aiment randonner, différents treks sont possibles :
- Le plus connu est celui du chemin des Incas ou « Inca Trail » sur deux ou trois jours. Très populaire, c’est aussi le trek le plus fréquenté.
- Par la vallée de Lares, trek de quatre jours. Mais nous avons peu de retours sur ce trek …
- Le trek du Salkantay quant à lui est sur quatre ou cinq jours, beaucoup moins fréquenté que l’Inca Trail plus long et peut-être plus difficile avec un col à 4600 mètres à franchir.
- Le trek du Choquequirao en sept ou huit jours d’après les informations que nous avons récoltées. Beaux paysages là aussi !
Pour ceux qui n’aiment pas randonner, il est évidemment possible de se rendre au Machu Picchu par d’autres moyens :
- Moyennant plusieurs dizaines de dollars, il est possible de prendre un train jusqu’à la ville d’Aguas Calientes puis en bus pour aller d’Agua Calientes à l’entrée du Machu Picchu.
- Si vous n’avez pas les moyens de vous payer le train, vous pouvez vous rendre à Aguas Calientes depuis Hydroélectrica en longeant les rails du train. Environ 3h de marche sur du plat.
Pour nous, c’était sans hésitations puisque pour savourer encore plus cette merveille du monde, on voulait un petit défi physique. Après réflexion, nous décidons de partir sur le trek du Salkantay en passant par une agence recommandée depuis la France. Merci la Famille Halligon 😉
Il est effectivement possible aussi de le réaliser en autonomie (avec prudence bien sûr, toujours demander son chemin quand on a un doute puisque certains sentiers sont fermés en hors saison !) mais globalement difficile de se perdre avec une carte et il y a des campings à plusieurs endroits. Cependant pour nous qui n’avons pas de matériel de camping, nous avons calculé qu’entre la location de tout le matériel, l’entrée au Machu Picchu et la nourriture pour 4 jours (sans parler du « confort ») cela n’était pas franchement rentable de partir en autonomie par rapport au prix que proposent les agences. Alors voilà pourquoi nous sommes partis avec deux guides, deux cuisiners, des mûles portant nos sacs, la « muletière », et enfin un groupe de 15 randonneurs venus de toute la planète… Réaliser un trek avec une agence représente tout de même un coût financier, on ne peut pas le cacher alors on voulait remercier ceux qui nous ont permis de nous offrir ce cadeau !
« C’était précisément le mercredi 27 décembre 2017, trois jours avant le grand départ pour l’Amérique du Sud. C’était au Bigwood’s Pub, notre pub Angevin préféré ! S’étaient réunis tous nos ami(e)s afin de boire une dernière timbale ensemble. Et ce soir-là, une petite cagnotte nous avait été offerte afin de pouvoir soit survivre en Amérique du Sud, soit s’offrir un beau cadeau. Après avoir survécus face au froid de la Patagonie, à la chaleur du désert d’Atacama, aux moustiques de l’Amazonie et aux nombreuses heures de bus, nous avons décidé de nous offrir avec cette cagnotte un magnifique cadeau : Le trek du Salkantay !
Et là aussi, après avoir survécus à de nombreuses heures de marches, à une nuit glaciale sous la tente, à l’altitude, à la pluie, la canicule et même la neige, mais aussi aux milliers de marches montées, nous tenions tout simplement à remercier l’ensemble des personnes qui étaient présentes ce soir de décembre, mais aussi à Freddy Bigwood qui nous avait accueilli comme des Rois (ou des Raine, ahah). Mais surtout, pour finir un grand MERCI à tous nos copains qui ont participé à cette cagnotte ! Machu et Picchu, on vous AIME putain ! »
Bref, vous l’aurez compris nous avons passé 5 jours à en chier par moment mais 5 jours à en prendre plein la vue ! On recommande chaudement ce trek et on vous le raconte maintenant.
- Jour 1 : de Cuzco à Soraypampa
Rdv à 4h30 du matin dans le centre de Cuzco où nous partons en bus jusqu’à Mollepata, petit village posté à seulement 3000m d’altitude contre 3800 pour Cuzco. Nous nous arrêtons ici pour prendre le petit déj’ avant de rejoindre en bus les hauteurs de Cruzpata où démarre le trek. Nous voilà partis pour 5 jours de marche ! Et pour ce 1er jour, 13 km nous attendent, et on commence par monter un bon petit dénivelé, ce n’est pas long mais le guide s’arrête à chaque virage alors on se dit que si les 5 jours sont à ce rythme, on va s’ennuyer ! Finalement après une petite heure de montée tranquille nous enchaînons bien plus rapidement et surtout sans arrêts. On pense que la première heure était surtout pour « juger » un petit peu la forme des uns et des autres. Nous sommes tout de même en altitude et il faut être sûr que personne ne se sente mal.
Notre groupe à nous est assez jeune et sportif, les âges allant de 21 ans à 34 ans. Globalement tout le monde marche bien et une bonne ambiance s’installe rapidement. Notre nom de groupe sera « sexy fifty fifty » puisqu’il y autant de gars que de filles. Pour le « Sexy », on ne sait pas pourquoi mais notre guide tenait absolument à le rajouter… On pense que c’est l’effet « tenue de rando », humhum.
Bref nous voilà partis à marcher en file indienne sur un chemin étroit mais plutôt plat, Doryan « l’assistant guide » en tête et Maritza « guide officielle » fermant le peloton. Nous nous retrouvons rapidement au cœur des montagnes et découvrons un paysage verdoyant et vertigineux. Au loin nous apercevons déjà d’imposants sommets nuageux, c’est superbe ! Après 3h nous arrivons à notre premier camp de base à Soraypampa (3850 m. d’altitude) où nous déjeunons tous ensemble. L’occasion d’apprendre un peu plus à se connaitre, on s’aperçoit vite qu’ici tout le monde parle très bien anglais, y compris le couple de Chilien et celui d’Uruguayen … Bon, l’intégration ça va pas être du gâteau pour nous !
L’après midi nous faisons un aller-retour jusqu’à la « Laguna Humantay » située un peu plus haut à 4250 m. d’altitude. Comme ça, ça ne paraît rien mais on peut vous assurer qu’avec l’altitude nous manquons vite d’oxygène et chaque pas en montée nous coûte de l’énergie et du souffle ! Finalement nous arrivons avec un grand soleil au niveau du lac, et là c’est un véritable coup de cœur: la couleur de l’eau est juste incroyable ! Le sommet enneigé de l’immense mont Humantay domine la scène et se reflète parfaitement dans le lac. Nous restons là un moment à profiter du paysage, on croirait rêver !
La redescente se fait bien plus rapidement et facilement et peu de temps après notre arrivée au campement nous mangeons déjà le dîner. La nuit tombe vite, il fait rapidement froid et demain le réveil est à 4h30 alors il faut aller dormir tôt. En sortant du repas on reste tout de même un bon quart d’heure dehors, le ciel est étoilé et c’est la pleine lune. La lumière se reflète sur la neige du mont Humantay et ça donne une vision complètement inédite pour nous, comme si la neige était fluorescente. Décidément cette journée fut pleine de surprises !
Maintenant il faut trouver le sommeil, et c’est loin d’être évident avec le froid qui règne. On a beau être couvert de la tête aux pieds en vêtements en laine de mérinos, pas facile de se réchauffer dans nos duvets de plage température « 10-15°C »… (oui on a fait nos radins on n’a pas voulu en louer d’autres !)
- Jour 2 : de Soraypampa à Arrayan Pata
Après une courte nuit nous sommes réveillés à 4h30 avec une infusion de coca servie à même la tente par nos guides pour bien commencer la journée. Non seulement ça réchauffe mais ça aide l’organisme à combattre les effets de l’altitude. A 5h30 nous entamons déjà la journée, la plus longue et physique du trek. La première partie c’est l’ascension du col du Salkantay, ça monte beaucoup mais les paysages sont magnifiques, d’un côté les reliefs verdoyants et la vallée, et de l’autre à l’horizon le sommet enneigé du Mont Salkantay qui nous accompagne toute cette matinée culminant à 6264m. Pour l’instant la météo est plutôt clémente même si on a le droit à quelques flocons de neiges sur la dernière ligne droite… Après plusieurs heures d’effort nous sommes enfin en haut du col, à 4650 m. d’altitudes, victoire !
Et pour savourer encore plus ce moment le soleil réapparait au moment où nous découvrons la laguna Salkantay, encore une laguna d’un bleu incroyable, mais comment s’en lasser ?!
Ensuite il faut redescendre, beaucoup beaucoup descendre ! Le chemin n’est pas des plus agréables, beaucoup de petites pierres nous font glisser mais on négocie les virages… La météo capricieuse fait des siennes et s’en mêle : une grosse pluie nous tombe dessus et nous arrivons fatigués et trempés au refuge pour manger. Il est 13 nous marchons déjà depuis plus de 7h alors pour une fois, on savourera la soupe !!
La pause est de courte durée et il faut déjà repartir. Après une petite demi-heure de marche la pluie s’arrête en même temps que nous changeons complètement d’environnement. Le contraste est saisissant, nous sommes déjà bien descendus et nous nous trouvons maintenant au milieu d’un décor plus tropicale, on nous conseil même de mettre du répulsif à moustiques ! Nous marchons désormais à flanc de falaise, bien que les nuages soient très bas on devine le paysage alentour et c’est déjà vertigineux… Des montagnes et des forêts à perte de vue. On entend le bruit de la rivière en contre-bas mais pas question de se laisser distraire : le chemin est très boueux et une gamelle est vite arrivée !
Après 11h de marche au total et plus de 25 kilomètres avalés, nous arrivons au refuge de Chaullay situé à (seulement) 2900 m. d’altitude… Inutile de préciser que cette nuit-là nous nous sommes endormis sans difficulté !
- Jour 3 : de Arrayan Pata à La Playa
Un deuxième réveil au maté de coca et c’est parti pour une journée beaucoup plus tranquille puisqu’il est prévu que nous ne marchions que le matin. Aujourd’hui nous quittons notre « horse-man » ou plutôt « horse women » et les chevaux qui nous ont accompagnés pendant les deux premiers jours et lui versons un pourboire collectif. Ce « rituel » effectué nous partons pour notre troisième jour de randonnée. Malheureusement en cette saison nous ne pouvons emprunter le véritable « itinéraire » du trek du Salkantay puisque ce chemin est fermé en raison de la saison des pluies. En effet, de nombreux éboulements ont eu lieu et auront encore lieu jusqu’en mai, il est donc impossible d’y randonner et même si on dégageait le passage il demeurerait trop risqué de s’y aventurer. Nous longeons donc une route de terre pendant 5h et parcourons 15 km avant de terminer en petite camionnette pour rejoindre le refuge pour le déjeuner. Le paysage était plutôt joli, en plus il fait super beau ! On s’est nettement rapprochés de la rivière dont le débit est impressionnant et par endroits nous devons franchir des cours d’eau qui traversent la route. De l’autre côté de la rivière nous voyons à flanc de montagne le chemin « authentique » du trek du Salkantay coupé par de nombreux éboulements.
Après le repas du midi nous apprécions vivement la petite pause au soleil où nous dégustons pour la première fois un véritable café organique. Les environs sont effectivement remplis de plants de café et dans le village on le cultive et le transforme jusqu’à vous le servir, un régal !
Ensuite nous rejoignons en camionnette notre 3e campement situé à Sahuayacu Playa (2100 m. d’altitude) où nous laissons nos affaires puis nous nous changeons, direction… Les thermes de Cocalmayo. Cette activité est en « extra », c’est-à-dire qu’elle n’est pas incluse dans le prix du trek. Elle est optionnelle et nous avons dû payer l’entrée aux thermes ainsi que le transport pour nous y rendre. Nous avons craqué devant la tentation mais honnêtement on trouve que c’est quand même chère pour ce que c’est, surtout que le prix du transport est plus important que celui de l’entrée !
Bon on ne va pas cracher dans la soupe, c’était quand même bien agréable après 3 jours de marche … Surtout que ça nous a permis de prendre notre première douche du trek !
Après manger le soir une petite « fête » est organisée, musique à fond ça permet à ceux qui le souhaitent de traîner un peu plus tard, de danser et boire un petit coup, un vrai business d’ailleurs la vente d’alcool pour les gérants du refuge ! De notre côté nous avons été très raisonnables, après avoir bu une petite bière nous n’avons pas traînés longtemps, un peu aidés par notre faible niveau d’anglais qui limite l’échange avec les autres, malheureusement !
- Jour 4 : de La Playa à Agua Caliente
Après une nuit bercée par les ronflements alcoolisés de certains voisins nous nous réveillons prêts à attaquer une nouvelle journée entière de marche. Aujourd’hui nous avons de nouveau le choix pour une activité « optionnelle » : une immense tyrolienne (ou plutôt un enchainement de 3 tyroliennes et un pont de singe) pour la somme de 30 $/pers. Etant donné le vertige de Justine, l’envie de réaliser le trek « entièrement à pieds » pour le challenge, mais surtout il ne faut pas se mentir, notre maigre budget, cette fois nous ne craquerons pas !
Après avoir remercié et récompensé d’un pourboire collectif les cuisiniers que nous quittons aujourd’hui, nous partons avec un petit groupe pour une marche de 3h. Cette fois il faut être honnête, ce n’était pas franchement intéressant puisque nous longions une route en plein soleil sous une chaleur de plomb d’autant plus que nous devions porter le gros sac jusqu’au refuge du midi. Heureusement cette matinée là il y avait peu de passage sur cette piste. Ce qui nous a beaucoup impressionné en revanche c’est de se retrouver cette fois au fond de la vallée et ainsi de longer de près cette rivière au débit incroyable tout en étant entourés d’immenses montagnes verdoyantes. Au loin on peut même apercevoir des cascades et en ayant l’œil on voit le sommet du Machu Picchu.
Nous arrivons au village d’Hydroelectrica où nous rejoignons le reste du groupe pour la pause du midi. C’est d’ailleurs à partir de cet endroit qu’il est possible pour ceux qui ne font pas le trek, de prendre le train pour aller jusqu’à Aguas Calientes. Pour nous évidemment, c’est à pieds en longeant les rails que nous effectuerons cette étape. Le terrain est plat et ombragé, ce n’est donc pas compliqué mais juste un petit peu redondant. Cette fois nous voyons de plus en plus nettement le sommet du Machu Picchu puisque nous tournons autour, et de temps en temps nous sommes doublés par le mythique train du même nom. On sent que l’on se rapproche de l’ultime but et l’excitation mêlée à la fatigue commence à pointer le bout de son nez…
Après 6h de trek et 22 km enchaînés sur la journée, nous partageons notre dernier dîner en groupe au restaurant et nous dormons notre dernière nuit dans une auberge à Aguas Calientes (1950m d’altitude), l’occasion d’une nouvelle douche chaude et d’une bonne (mais courte) nuit dans vrai lit !
- Jour 5 : Aguas Calientes – Machu Picchu
Le réveil pique un peu à 3h30 du matin, mais on n’a pas vraiment de mal à se lever car on sait pourquoi… Aujourd’hui c’est le grand jour que nous attendions avec impatience : le Machu Picchu nous attend !
La première étape est de monter les quelques 1800 marches menant jusqu’à l’entrée du site. Nous sommes donc dans la file d’attente dès 4h du matin pour pouvoir rejoindre notre guide aux alentours de 6h30 directement en haut des marches. Certaines personnes du groupe choisissent de monter en bus, c’est aussi possible mais il faut payer un supplément. A 5h on nous ouvre les portes et c’est parti pour gravir de nuit les nombreuses marches… On ne réfléchit pas trop, et on y va en mode « guerriers », pensant que l’on avait environ 1h30 de montée. Finalement après seulement 40 minutes nous sommes déjà au sommet, nous sommes chaleureusement accueillis par ceux montés en bus et arrivés légèrement avant nous. Nous sommes fatigués, trempés de transpiration (merci au guide pour l’idée du tee-shirt de rechange !) mais super contents : maintenant à nous le Machu Picchu !
A 7h pétantes, nous entrons dans le site situé à env. 2500m d’altitude. Il y a beaucoup de monde mais finalement nous n’y prêtons pas beaucoup attention puisque nous sommes super concentrés et intéressés par les explications (en espagnol) de notre guide Maritza. Malheureusement le lever de soleil s’est fait très discrètement puisque le ciel est complètement bouché, nous sommes dans les nuages et avons même le droit à quelques gouttes de pluie. Cependant le site n’en demeure pas moins impressionnant et mystérieux, et la visite s’est avérée vraiment très instructive ! Après environ 1h à sillonner le site nous quittons finalement notre guide pour continuer seuls.
Notre billet d’entrée comprenait également un accès à « la montagne Machu Picchu ». Il s’agit de l’autorisation de gravir en plus le sommet qui domine le site, situé à 3000m d’altitude. Accompagnés de Gillian un ami Suisse rencontré durant ces quelques jours de trek nous entamons la montée… Et finalement c’est loin d’être facile !! Des marches, des marches et encore des marches, en pierre, irrégulières, à flanc de falaise, en altitude, mais « authentiques » ! Lors des derniers virages le ciel commence à se déboucher et nous offre une vue splendide… C’est vertigineux, il ne faut pas trop avoir le vertige ! Après 1h10 d’effort physique (finalement plus important que celui du petit matin !), nous arrivons au sommet, et quel panorama !! Les nuages viennent et repartent nous laissant admirer par vagues le Machu Picchu qui nous paraît désormais tout petit au milieu de ce paysage grandiose : des montagnes vertes à perte de vue ! On profite de ce moment de longues minutes, peut-être même qu’une heure s’écoule… Et nous redescendons par le même chemin. Désormais le ciel est complètement découvert et tout au long de la descente nous apprécions le paysage, c’est juste bluffant…On se sent si petit !!
Une fois la Montagne complètement redescendue, nous re-découvrons le Machu Picchu sous le soleil et avec beaucoup moins de touristes. Nous passons bien 2h à profiter sous le beau temps des différents points de vue, tout en se baladant dans ce site historique. C’est incroyable de se dire que 600 Incas vivaient dans cette citée Royale et qu’aujourd’hui nous foulons les mêmes allées… Vers 14 h nous décidons de prendre le chemin du retour, et redescendons encore des marches pour finalement rejoindre Aguas Calientes, la tête pleine de belles images et remplie des souvenirs de ces 5 jours hors du temps.
Ce soir après avoir pris le train d’Aguas Calientes jusqu’à Ollantaytambo puis le bus de cette dernière ville jusqu’à Cuzco, nous retrouvons notre lit dans notre super auberge et nous nous endormons fatigués, la tête encore un peu chez les Incas…
Pour conclure, nous tenions particulièrement à remercier nos deux guides qui étaient très intéressants, patients et super sympas au passage… et tout ça c’est important pour un trek comme celui du Salkantay. Nous retiendrons aussi les différents paysages traversés, tellement variés qu’ils rendent ce trek tout simplement magnifique ! Nous avons marché au total plus de 80 km pour environ 2700m de dénivelé positif et 3500m de dénivelé négatif. Et c’est avec émotion que nous avons franchi le col à 4600m du Salkantay mais aussi et surtout franchit les portes du Machu Picchu au petit matin. Pour ceux qui se posent la question, clairement ce trek peut aussi se faire en autonomie avec bien évidemment un matériel adéquat et en étant bien renseigné pour les chemins fermés en fonction des saisons. On constate également qu’il peut se faire en 4 jours si on saute les thermes et la marche de 3h du 4e jour (ou les tyroliennes). Enfin pour terminer, nous garderons un superbe souvenir du mythique Machu Picchu, une visite que l’on attendait avec impatience et qui s’est révélée incroyable. Oui, ça en vaut vraiment la peine, même si c’est clairement très ou trop touristique, on en prend plein la vue et à nos yeux, c’est juste grandiose !
Pour finir, en bref et en humour, voici ce qu’on retiendra en quelques mots du Salkantay Trek (mais pas que !):
- Le Machu Picchu un lundi de Pâques : c’est ainsi qu’on a appris qu’ici le lundi de Pâques n’est pas fêté. En revanche c’est le vendredi saint où de nombreuses fêtes religieuses sont célébrées à travers tout le pays. Nous n’avions pas prêter attention à cela mais c’est une chance pour nous de ne pas être allé au Machu Picchu lors de la semaine sainte puisque énormément de gens s’y rendent, pour des raisons à la fois de croyance, et à la fois plus « pratique » car beaucoup ont des jours de congés ce qui favorise les départs en vadrouille des familles péruviennes et sud-américaines en général!
- Jour deux du treck, sous une pluie fine, faux plat descendant, terrain glissant = petite gamelle pour Juju les fesses en arrière dans la boue ! Bon Bastien s’est caché pour rigoler 😉
- On a assisté à « la fiesta » du 3e soir… Figurez vous que même au fond des montagnes péruviennes on arrive à passer les tubes des années 80 qu’on entend à chaque mariage ! C’est ainsi que vêtus de nos « pull en laine lamas » et nos tongs #claquetteschausettes, une bière à la main au milieu de … rien, nous avons pu voir la chaleur du « mercredi soir » monter sur le dancefloor au son de « Abba » ou du plus moderne « Despacito » ! Un véritable moment à vivre…
- Choisir entre avoir de l’air ou ne pas avoir trop froid quand on dort dans un duvet qui n’est pas adapté aux températures de montagne … Le choix est plutôt difficile car pour éviter le froid, pas d’autres choix que de mettre la tête DANS le duvet. #duvetdeplage
- Nous nous sommes improvisés professeurs de français auprès de Doryan l’un de nos guides… C’est ainsi qu’au 5e jour il chantonnait avec fierté « je parle un peu le français », « c’est parti mon kiki », « allez zou », ou encore notre fameux « topette » !
- Il faisait tellement chaud le 4e matin que notre guide semblait vraiment très pressé d’arriver… C’est ainsi que nous l’avons perdu de vue et que nous sous sommes retrouvés comme 7 boulets avec le petit groupe de la matinée à hésiter entre deux chemins ! Ouf, on a pris le bon ! #mercil’intuition
- Notre instinct de français a encore frappé… Même au fin fond du village d’Aguas Calientes on a réussi à trouver une boulangerie française : « la boulangerie de Paris »: elle ouvre à 4h du matin et c’est bien pratique pour s’y acheter le pique-nique du midi ! #infopratique
- Histoire de bien clôturer ces quelques jours, Bastien hérite de la meilleure place du petit bus sur le retour du jour 5, celle tout au bout en plein milieu… Ce qui aura valu un bon fou rire à Juju, communicatif visiblement puisque le voisin de Bastien en a pleuré … de rire ! #sardine
Ju & Bas
Bonjour LES HUAYANA PICCHU
A propos du Machu Picchu.
« La vie se n’est pas seulement respirer, c’est aussi avoir le souffle coupé » Alfred Hitchcok
Moment culture: Les ruines se situent à 2 800 m d’altitude, entre deux pics andins appelés Huayna Picchu (jeune pic) et Machu Picchu (vieux pic).
Bisous bisous
MACHU PICCHU
Merci Sandou pour ce moment « culture ».
Une bise depuis la Colombie.
Bonjour LES HUAYANA PICCHU
A propos du Machu Picchu.
« La vie se n’est pas seulement respirer, c’est aussi avoir le souffle coupé » Alfred Hitchcok
Moment culture: Les ruines se situent à 2 800 m d’altitude, entre deux pics andins appelés Huayna Picchu (jeune pic) et Machu Picchu (vieux pic).
Bisous bisous
MACHU PICCHU
Muchos besos
MACHU PICCHU de Touraine