Après notre bref mais onéreux séjour à San Pedro de Atacama, nous quittons définitivement le Chili pour faire nos premiers pas en Bolivie, une excursion de 3 jours direction : le Sud Lípez et le célèbre Salar d’Uyuni.

« Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles, que nous n’osons pas, mais parce que nous n’osons pas, qu’elles sont difficiles. » – Sénèque

C’est toujours avec l’agence « Los Flamingos » que nous partons en excursion à partir de San Pedro de Atacama, mais cette fois c’est un aller sans retour, et c’est pour plusieurs jours. Nous partons en mini bus à 11 personnes pour faire la route depuis le village jusqu’à la frontière avec la Bolivie qui se situe à peu près au milieu de… Rien ! Finalement le plus long aura été non pas de sortir du Chili mais plutôt de rentrer en Bolivie, le contraste est déjà saisissant entre ces deux pays. D’un côté un bâtiment sentant encore la peinture fraîche, deux files d’attentes bien organisées et des « carabineros » qui ne sont pas là pour rigoler : attente, bonjour, tampon, fiche informatique, au revoir… Puis la Bolivie, une petite case posée là avec un seul policier pour les entrants et les sortants, pas d’informatique, et de temps en temps il sort pour dire « une seule file svp », puis re-rentre. Dehors une foule de gens à attendre en paquet, en se poussant, s’impatientant… Bref, un beau bordel c’est le moins que l’on puisse dire !

45 minutes et un petit-déjeuner plus tard, notre groupe de 11 est réparti dans deux 4X4, et nous faisons ainsi plus ample connaissance avec Wilder notre guide ainsi qu’avec les 3 françaises avec qui nous sommes : Mélodie, Alice et Stéphanie en vacances pour quelques semaines au Chili : ces 3jours s’annoncent bien, on se marre déjà ! Les repas et les différentes pauses seront également l’occasion de connaitre le reste du groupe et notamment un couple de quarantenaires belges en tour d’Amérique du Sud: on forme une bonne équipe à nous tous !

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Notre premier jour aura été riche en découvertes : des paysages incroyables, inattendus, colorés, presque extraordinaires. Pas besoin de beaucoup de mots, je pense que les images se suffiront :

• Premier arrêt : la laguna Blanca, le premier coup de cœur de l’excursion, des couleurs incroyables en plein désert !

• Deuxième arrêt : la laguna Verde (qui n’est plus très « verde » (verte) depuis 1 mois mais on n’en connait pas la raison).

• Troisième arrêt : Le désert Salvador Dali, avec ses montagnes colorées comme la palette du peintre.

• Quatrième arrêt : les thermes naturels et sa laguna en arrière-plan. Bastien se sera baigné pendant que Justine jouait au paparazzi avec les vicuñas au bord du lac !

• Cinquième arrêt : les geysers à 5000 m d’altitude. Ça nous rappelle un peu ceux de El Tatio mais ça pue énormément à cause du souffre ! C’est superbe au milieu du désert mais on ne reste pas longtemps car à 5000m avec une odeur pareille, on a peur de vite se sentir mal.

• Sixième et dernier arrêt : notre gros coup de cœur : la Laguna Colorada et ses flamants roses. Nous y sommes restés presque une heure, le temps de s’y balader et d’admirer ce sanctuaire de flamants roses, c’était dingue de voir ça de nos propres yeux !

A la fin de la journée nous ne réalisons même pas vraiment tout ce que l’on vient de vivre, on en aurait presque des crampes aux lèvres à force de s’émerveiller en « waouhhh » et d’être tout sourires ! Après un repas simple mais copieux, riche en échanges et fou-rires avec nos compatriotes d’aventure, nous partons nous reposer dans notre chambre « matrimonial » qui, on vous l’avoue, ressemble davantage à une cave qu’à autre chose !

Le deuxième jour nous passons par la « Vallée de las Rocas », où nous roulons au milieu de roches d’origines volcaniques, propulsées là il y a des milliers d’années lors des éruptions explosives. Avec l’érosion elles ont pris des formes parfois spéciales : l’une représente la coupe du monde de football (que l’on va gagner cette année d’après Bastien), une autre les rois mages, une autre un lama… Il faut avouer que les Boliviens ont pas mal d’imagination ! Et on a bien l’impression qu’il y a toujours une occasion de trouver une représentation religieuse 😉.

Ensuite nous partons une bonne heure pour se balader à pieds sur les bords de la Laguna Negra ou « Mysteriosa », appelée ainsi en raison de son changement de couleur à mesure de la journée (plus ou moins noire). On a adoré l’ambiance de cet endroit, avec de nombreux alpagas et ânes broutant tranquillement juste à côté de nous !

Après avoir traversé de nombreux champs de quinoas de toutes les couleurs, nous arrivons au bord d’un immense canyon. Coup de chance, nous sommes les premiers à arriver sur les lieux et on peut marcher seuls jusqu’au promontoire au-dessus de vide : sensations garanties ! N’est-ce pas Bastien ? 😉

Après avoir déjeuner copieusement des spécialités locales : soupe de quinoa et pastel de choclo (maïs) et pommes de terre, nous reprenons la route pour arriver dans l’après-midi au village d’Uyuni. Là nous visitons le cimetière de train composé de carcasses de vieilles locomotives à vapeur anglaises abandonnées là, dans cette région par laquelle transitait beaucoup de minerais. Nous n’y avons pas trouvé beaucoup d’intérêt même si ça permet de faire quelques photos plutôt sympas.

Notre dîner sera une fois de plus très « local » : après une soupe de quinoa (pour changer), nous mangeons pour la première fois de la viande de lama. Finalement c’est assez fort, certains disent que ça ressemble à de l’agneau, d’autre plutôt à du gibier. Quoi qu’il en soit, nous n’avons pas beaucoup aimé…

Nous terminons notre dernier jour par la cerise sur le gâteau : nous partons de bonne heure pour admirer le levé de soleil sur le Salar d’Uyuni ! En cette saison malheureusement il est inondé, ça ne dure qu’environ 1 mois par an, on se dit qu’on n’a pas vraiment de chance sur ce coup-là. Mais ni une ni deux, ce n’est pas un peu d’eau qui va nous arrêter, on relève nos pantalons et c’est en tongs (pour ne pas abîmer nos chaussures avec le sel) que nous descendons du 4X4… Aïe aïe aïe elle est gelée, on a les pieds presque anesthésiés par le froid ! Mais le spectacle est magique : des étendues d’eau et de sel à perte de vue, de magnifiques couleurs, et même quelques flamants roses qui survolent le lac. Tout en admirant ce spectacle nous nous amusons à prendre quelques photos avec les jeux d’ombres et de reflets. Finalement, ce n’est pas forcément plus mal qu’il soit inondé, ce n’est pas mieux ni moins bien, c’est juste « différent » des images qu’on a pu voir du Salar, et ça c’est chouette !

Puis nous partons petit-déjeuner dans un hôtel entièrement fait de sel : le sol, les murs, et même les tables et les chaises ! Juste à côté un édifice nous rappelle que le Salar a été le lieu de passage du Paris-Dakar en 2014 et 2015, un évènement que bon nombre de Boliviens suivent avec énormément d’intérêt ! Mais aujourd’hui, et fort heureusement la course ne passe plus par cet endroit, trop dévastatrice pour cet éco-système fragile.

Nous profiterons encore tranquillement bien 2h du Salar de jour, c’est impressionnant comme c’est grand : 10582km², c’est la plus vaste étendue de sel au monde ! Sans nuages ou montagnes, impossible de distinguer l’horizon, tout se confond, c’est assez irréel, et le silence qui y règne aussi. Nous prenons encore quelques photos, cette fois ci en jouant entre reflets et perspectives, et c’est la tête pleine de belles images que nous repartons au village.

Ainsi s’achève notre expédition à travers le Sud Lípez et le Salar d’Uyuni, 3 jours géniaux à en prendre plein les yeux. Un vrai coup de cœur pour ces paysages hors-normes !

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Pour finir, en bref et en humour, voici ce qu’on retiendra en quelques mots de Uyuni et ses alentours (mais pas que !):

• On ne citera  pas de nom, mais une « crotte » à eu du mal à passer le trou des WC. Vraiment du mal … Mais c’est pas la nôtre !
• Incroyable mais vrai : Si tu veux sortir de la Bolivie depuis la région du Sud Lipez afin de rejoindre le Chili, et bien il faut payer ! En effet, les agents Boliviens sont corrompus ! #sympa
• Un véritable Business du pipi en Bolivie. Tous les WC publiques sont payants, et même les « hostals » ou certains « kiosco » proposent des toilettes publiques. Et les prix varient fortement, il est même possible de négocier le prix pour aller « chier ». 
• Jamais sans son PQ en Bolivie ! Car le papier toilettes n’est pas fourni ici, que se soit dans les restaurants, auberges, ou autres lieux. C’est comme au camping en Bolivie ! #onattendpasPatrick
• Vous le connaissez tous après une longue et éprouvante journée. Le fou rire de fatigue ! Et bien, on en aura eu 2 soirs de suite avec nos amies Françaises.
• La grande découverte de ce voyage : la douche électrique. Tu dois choisir entre eau chaude et pression. Tout un art ! Et croyez nous, le choix n’est pas si simple parfois.
• C’est moi ou je comprends rien ? HAAAA … Mais c’est du Quechua !
• Se lever et tomber sur des steacks de lamas en train de sécher sur le fil à linge … Tchek !
• Le guide ne comprend pas notre passion pour les lamas, guanacos, vicuñas et alpagas… Après tout c’est comme si un touriste s’arrêtait prendre nos vaches en photo, non ? 

Ju & Bas